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L’addiction au smartphone

Lundi, cela faisait donc exactement dix ans que Steve Jobs avait déclenché la «révolution iPhone». Personne, probablement même pas le visionnaire patron d’Apple, ne pouvait à ce moment-là prévoir le succès de ce gadget qui a changé le monde. Ou du moins la frange du monde habitée par les personnes les plus aisées.

Dix ans plus tard, le smartphone est devenu incontournable. Une multitude d’applications sont censées nous faciliter la vie quotidienne. Elles nous tiennent informés, permettent de rester en contact avec ses amis et ses proches, nous indiquent le bon chemin ou nous conseillent le bon restaurant. En quelque sorte, elles prennent des décisions à notre place, en fonction de nos préférences, de nos recherches en ligne et des données GPS, enregistrées par ces ordinateurs de poche.

Cette évolution technique et la révolution digitale qui l’accompagne ont certainement du bon. Par contre, certaines évolutions directement liées à la vague déclenchée par l’iPhone sont bien plus inquiétantes. La collecte et la protection des données sont à ranger dans cette catégorie, mais ce phénomène dépasse le monde des smartphones. On songe bien plus aux changements de mœurs qui sont à observer quotidiennement.

L’addiction au smartphone est une réalité. Il suffit de se balader dans les grandes artères de nos villes, de prendre place dans un bus, de s’attabler dans un café et de regarder autour de soi. Trop souvent, les conversations, les réelles, sont remplacées par des regards qui restent scotchés sur le téléphone. Ce phénomène nuit à la société et contribue aussi fortement à l’avènement de l’ère post-factuelle. La réalité se trouve sur les écrans tactiles et non plus dans le monde réel. Il est aujourd’hui grand temps d’inverser cette tendance afin d’encourager le retour de véritables discussions, construites avec des arguments et non pas avec des tweets, si chers au prochain président des États-Unis. Malgré les applications censées nous aider, la vie reste en effet bien plus complexe que son résumé simpliste en posts de 140 signes…

David Marques (dmarques@lequotidien.lu)

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