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Fenêtre sur l’horreur

Les vidéos d’agression de jeunes élèves habitant le pays et publiées sur les réseaux sociaux par des témoins de la scène, ayant généralement leur âge, ont scandalisé une bonne partie d’entre nous. Notre univers 2.0 a bien des avantages, mais il a aussi des effets pervers dont la liste s’allonge de jour en jour. Le gouvernement a réagi et mis en place une campagne contre l’enregistrement et la diffusion d’images violentes. Oui, c’est interdit par la loi malgré tout ce que l’on peut voir sur les réseaux sociaux.

Dans notre monde hyperconnecté, ces sites de partage sont des incontournables et se déclinent sous toutes leurs formes, entre petits messages, photos envoyées à la volée, vidéos de quelques secondes à poster… Il y en a pour tous les goûts. Et ces réseaux nous abreuvent d’images et de vidéos violentes que nous ne souhaitons, bien souvent, pas voir. Nous ne parlons pas uniquement d’agressions, mais aussi de meurtres, d’attentats terroristes, d’images de guerre, de fusillades. La violence est complètement banalisée, entre deux petits encarts publicitaires, entre deux articles vous proposant d’investir en ligne ou d’acheter des produits amincissants, entre deux vidéos humoristiques, entre deux accidents de voiture pris sur le vif, entre deux compilations de caméras cachées…

Tout devient un amusement, une occasion de se moquer ou de ricaner même en regardant la pire horreur. Soyons clair, les réseaux sociaux ont beau dire qu’ils tentent par tous les moyens d’éviter les contenus violents sur leurs plateformes, ils ont curieusement toutes les peines du monde à les effacer rapidement. Un double jeu qui leur permet d’engendrer du trafic et des espèces sonnantes et trébuchantes sur la misère du monde.

Sur nos smartphones, nous naviguons dans un monde parallèle, virtuel, où tout se mélange, où il n’y a plus de morale. Il ne faut pas être surpris de voir des jeunes, et même des moins jeunes, prendre immédiatement leur portable pour filmer une agression, une altercation, des victimes d’un accident, sans intervenir. Il faut bien mettre ça sur les réseaux et surtout faire du clic pour une gloire éphémère! Et alimenter la bête numérique qui continue à saper les fondements mêmes de nos sociétés.

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