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Fardeau énergétique

Nous n’y arrivons pas. Nos sociétés contemporaines sont toujours aussi gourmandes en énergie. Rien n’y fait. Dans nos poches, dans nos tiroirs, sur nos étagères se trouvent de plus en plus d’objets connectés que nous devons alimenter en précieuse électricité. Oui, mais de quelle électricité parlons-nous? Le pétrole n’a plus le vent en poupe et même les constructeurs automobiles lui tournent le dos à cause des nouvelles normes européennes. Le nucléaire? Trop risqué à mettre en œuvre pour beaucoup de pays. Les centrales à charbon qui crachent leur fumée dans le ciel? Nous ne sommes plus au XXe siècle, tout de même! Oui, il ne reste plus grand-chose actuellement pour faire clignoter nos appareils en cours de charge en ayant bonne conscience. Il existe bien les barrages hydroélectriques, les éoliennes ou les panneaux solaires. Mais au-delà de leur puissance, il y a un autre problème : la place.

Le Grand-Duché a décidé d’investir dans un projet géant en mer du Nord, au large du Danemark, pour améliorer son ratio d’énergie verte dans son électricité consommée. Une bonne chose mais qui montre toujours toute la complexité de se fournir en énergie quand on sait que l’électricité consommée au Luxembourg est toujours largement importée. Mais le Grand-Duché n’est pas le seul à être dépendant des autres. Pour l’instant, concernant l’énergie, nous vivons toujours sur un ancien modèle qui a façonné la planète depuis plus d’un siècle : cette précieuse énergie est produite ici pour être consommée là-bas. Il est peut-être temps que cela change et c’est là que nous enclencherons véritablement un cercle vertueux : produire l’électricité là même où elle est consommée. Cela permettra au moins au consommateur de prendre conscience de l’impact de la fabrication d’électricité sur son environnement et peut-être sera-t-il plus économe? Cela permettra aussi d’éviter à d’autres de porter le fardeau de notre consommation d’électricité. Nous parlons ici de paysages défigurés ou de la pollution. Le chemin s’annonce long, même si des solutions sont expérimentées comme les bâtiments à énergie positive. En attendant, il va falloir appliquer de vieilles recettes même pour les nouvelles énergies.

Laurent Duraisin

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