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Des victimes 2.0

Des médecins et des infirmières qui ont été obligés de ressortir crayons et calepins, des examens impossibles à réaliser comme de simples radiographies, des opérations non urgentes repoussées… Depuis une semaine, les hôpitaux du réseau Vivalia en province de Luxembourg sont touchés par une panne informatique géante. Non, elle n’a pas été causée par un simple bug mais par des pirates informatiques.

Une grande partie des écrans d’ordinateurs sont devenus noirs, les serveurs où étaient stockées les données des patients et médecins ont été cryptés et sont devenus inaccessibles. Quelques jours après le début de ce black-out, les cybercriminels ont contacté la direction des hôpitaux belges. Ils ont demandé une rançon pour débloquer tous les systèmes.

En plus de ça, ils ont annoncé que si la somme n’était pas versée, toutes les données privées des équipes médicales et des patients allaient être rendues publiques. Derrière leur clavier, ces voleurs sans vergogne sont prêts à mettre la vie de patients en danger pour avoir de l’argent. Pas sûr que nos amis belges cèdent aussi facilement. En attendant que les dégâts soient réparés, il faut donc s’adapter et travailler «à l’ancienne».

Ce n’est pas la première attaque de ce genre contre des cibles aussi essentielles que les hôpitaux. Réseaux d’énergie, entreprises, services étatiques, mairies, commerces… personne n’est à l’abri. Et nous non plus ! Nous sommes tous connectés et donc nous pouvons tous être piratés. Et les méthodes des pirates ne manquent pas.

Entre l’installation discrète d’un virus sur votre PC ou smartphone, une escroquerie par hameçonnage via un e-mail anodin… Lors de l’apparition d’internet, le gouvernement luxembourgeois avait lancé une action pour apprendre à tous à bien surfer sur le web. L’expérience se poursuit aujourd’hui auprès des personnes éloignées du monde d’internet pour limiter la fracture numérique.

Mais il faut être honnête, c’est tout le monde qui devrait prendre des cours pour mieux se protéger de cette délinquance 2.0. Une mise à jour nécessaire alors que la menace se trouve aujourd’hui même dans nos poches ou dans nos objets connectés à la maison. Drôle d’époque.

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