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Ça se bouscule au portillon

Ils étaient neuf en 2013, dix en 2018 et, donc, douze en 2023. Le nombre de partis qui se présentent aux législatives continue d’augmenter. Cette fragmentation est certainement positive d’un point de vue démocratique.

En même temps, l’apparition de nouveaux groupuscules complique la mission de l’électeur, mais aussi, après le scrutin, l’établissement d’un rapport de force clair à la Chambre. Une autre tendance inquiétante réside dans le fait que les nouvelles formations politiques présentent, en partie, des tendances nationalistes, extrémistes ou populistes.

Finalement, la question est de savoir si et dans quelle mesure les plus petits parmi les partis en lice vont peser lors du scrutin. Avec Fokus et Liberté-Fräiheet, ils ne sont que deux à présenter des listes de candidats complètes dans les quatre circonscriptions électorales du pays.

En théorie, ce sont les formations emmenées par Frank Engel, l’ex-président du CSV, et Roy Reding, l’ex-député de l’ADR, qui devraient avoir une chance de décrocher un siège de député. Pour les autres, y compris le KPL, fondé en 1921, la tâche s’annonce bien plus compliquée, d’autant plus que les communistes n’ont réussi à former que trois listes. En 2018, le score de 1,27 % s’était déjà avéré largement insuffisant pour revenir au Parlement.

Le même sort pourrait toutefois être réservé à Fokus et Liberté. Le premier n’a pas du tout pesé lors des communales en juin. Les sondages lui prédisent aussi un très faible score à l’échelle nationale. Le second se fait jusqu’à présent davantage remarquer pour des querelles entre candidats que pour son contenu politique. En attendant, il semble acquis que Volt et déi Konservativ, avec deux listes chacun, dont une partielle, vont signer un score très marginal.

On ne peut néanmoins pas exclure que les voix récoltées par les plus petits auront un impact sur les plus grands partis. DP, LSAP, déi gréng ou CSV pourraient rater l’un ou l’autre siège en raison de l’éparpillement des suffrages. C’est davantage le cas encore pour l’ADR, qui se fait concurrencer par Liberté et déi Konservativ. Ça se bouscule, donc, au portillon, avec à la clé une prochaine majorité gouvernementale qui n’héritera que d’une courte majorité, peu importe si deux ou trois partis s’allient.

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