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Une candidate à la Maison Blanche veut « démanteler » les géants du numérique


Elizabeth Warren, féroce critique du président Donald Trump, entend bien le déloger du pouvoir. (photo AFP)

Face à la toute-puissance des géants technologiques Facebook, Amazon et Google, et aux scandales d’exploitation de données privées ayant impliqué certains d’entre eux, la candidate démocrate à la présidentielle américaine de 2020 Elizabeth Warren propose de « démanteler » les trois entreprises.

« Les grosses entreprises technologiques ont trop de pouvoir aujourd’hui », a estimé vendredi Elizabeth Warren, une féroce critique du président Donald Trump, qui s’est lancée en décembre dans la course à la primaire démocrate en vue de le remplacer à la Maison Blanche.

« Trop de pouvoir sur notre économie, notre société et notre démocratie », ajoute-t-elle dans un billet de blog, rappelant que leur modèle de rentabilité repose principalement sur l’exploitation des données privées de leurs utilisateurs. Afin de lutter contre cette hégémonie, cette pourfendeuse de Wall Street, classée très à gauche, propose de « démanteler ces monopoles, et promouvoir des marchés compétitifs ».

Annuler les fusions

D’abord en votant une loi obligeant ces entreprises à être désignées en tant que « plateformes de service public » lorsque leur chiffre d’affaires mondial dépasse 25 milliards de dollars. La candidate propose également de nommer des régulateurs qui seraient chargés d’annuler les fusions, qu’elle estime « illégales et anticoncurrentielles ». Parmi elles, les rachats des groupes Whole Foods et Zappos par Amazon, des réseaux sociaux WhatsApp et Instagram par Facebook, et du service de géolocalisation Waze par Google.

Le texte d’Elizabeth Warren est assorti d’un lien vers une pétition en ligne pour soutenir la mesure. Ces géants américains de la « tech » ont, selon elle, utilisé leur toute-puissance pour étouffer la concurrence, à travers notamment des acquisitions massives. Certaines de ces multinationales ont été clouées au pilori ces derniers mois après l’éclatement de plusieurs scandales impliquant l’exploitation de données privées, des critiques touchant particulièrement Facebook. Le réseau social a tenté de faire amende honorable cette semaine, son fondateur Mark Zuckerberg ayant promis que Facebook allait devenir une plateforme « de communication » plus soucieuse de la vie privée des utilisateurs et « centrée » sur la confidentialité de ses 2,3 milliards d’utilisateurs actifs.

Les professionnels sont pour le moment sceptiques face à ces annonces.

LQ/AFP

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