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Spuerkeess : la CGFP montre les muscles


«Nous demandons donc à l'État, propriétaire à 100% de la banque, d'agir pour appliquer les règles», insiste Romain Wolff, président de la CGFP. (Photo Julien Garroy)

Une action de protestation de la Confédération générale de la fonction publique (CGFP) et de l’Association du personnel de la Banque et Caisse d’épargne de l’État (APBCEE) a eu lieu mardi. Elle vise à faire plier la direction de la Spuerkeess qui refuse d’appliquer l’accord salarial pourtant signé et mis en vigueur en 2015.

Plus d’une centaine d’employés ont masqué le bruit du chantier du tram, en haut de l’avenue de la Liberté, en participant au piquet de protestation organisé par la CGFP et l’Association du personnel de la Banque et Caisse d’épargne de l’État (APBCEE), place de Metz à Luxembourg.

Depuis trois ans, la CGFP se bat pour faire valoir et faire appliquer un accord en lien avec la réforme de la fonction publique de 2015. Dans les grandes lignes, cette réforme réduit les inégalités entre les fonctionnaires et les employés travaillant au sein des établissements publics, comme c’est le cas à la Banque et Caisse d’épargne de l’État qui compte un peu plus de 1 800 employés. «Au sein de la Spuerkeess, on compte grosso modo 0,5 % de fonctionnaires contre 99,5 % d’employés ou plutôt d’agents de la banque, comme on dit», souligne Georges Dennewald, président de l’Association du personnel de la BCEE. «Théoriquement, les salaires des agents de la banque devraient être les mêmes que ceux des fonctionnaires. Si c’est normalement le cas, on a constaté, par exemple, un décalage entre les avancements de carrière des fonctionnaires par rapport aux agents de la banque.»

« Appliquer les règles »

Du côté de la CGFP, on veut voir plus large et on craint que la situation des employés de la Spuerkeess ait des conséquences sur les autres établissements publics du pays.

«Cela ne concerne pas uniquement la BCEE, mais bien l’ensemble des établissements publics où l’État est à 100 % propriétaire. Ce qu’ils font ici à la Spuerkeess, on ne veut pas que cela s’étende aux autres établissements publics, c’est pour cela que nous sommes ici aujourd’hui», a expliqué Romain Wolff, président de la CGFP, qui attend maintenant une réponse du gouvernement.

«Après les échecs de la conciliation et de la médiation, nous voyons que le dossier n’avance pas. Nous restons sur notre faim et on ne voit rien venir, aucun pas en avant vers nous, ce qui est le principal problème. Nous avons conclu avec le gouvernement un accord en 2011, puis la loi a suivi en 2015, et actuellement toutes les dispositions de cette loi sont applicables à toutes les personnes travaillant à la Spuerkeess, mais cette dernière ne les applique pas à 100 %. Nous demandons donc à l’État, propriétaire à 100 % de la banque, d’agir pour appliquer les règles», a insisté Romain Wolff.

Mais pour une réponse du gouvernement, reste encore à en trouver un. «Apparemment, cela devrait bientôt venir même si j’ai quelques doutes», en a souri le président de la CGFP.

Jeremy Zabatta

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