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Restaurants en France : le «fait maison» veut s’imposer


L’objectif est d’éviter les abus et l’utilisation de plats déjà tout prêts qui sont servis aux clients.  (Photo : afp)

Dans les restaurants français, tout plat qui ne sera pas «fait maison» devra être signalé sur la carte au plus tard en 2025.

On ne badine pas avec la restauration en France. La ministre française déléguée aux PME et au Commerce, Olivia Grégoire, souhaite qu’au plus tard en 2025 tout plat non «fait maison» soit signalé sur les cartes des 175 000 restaurants de France, a-t-elle annoncé dans un entretien à La Tribune dimanche. «Nous y travaillons depuis plusieurs mois. Nous devions agir. Car la mention – facultative – sur les cartes du fait maison, un label créé en 2014, est compliquée et reste de ce fait peu utilisée», indique la ministre dans les colonnes de ce nouveau journal dominical.

«Impossible au pays de la gastronomie de ne pas clairement informer le consommateur», selon la ministre qui souhaite apporter «davantage de transparence, aux clients du quotidien comme aux touristes». «C’est aussi bon pour le moral des restaurateurs qui se donnent du mal pour offrir des plats maison à leurs clients, alors que la hausse des prix des produits alimentaires et du coût de l’énergie ne les a pas épargnés», poursuit-elle.

Un label longuement débattu

Depuis juillet 2014, la mention «fait maison», permettant d’identifier les plats élaborés sur place à partir de produits crus, s’impose à tous les établissements de restauration commerciale, traditionnelle, de chaîne et rapide. Le dispositif a été étendu aux restaurants collectifs volontaires en 2018. La mise en place de ce label, accompagné d’un logo composé d’une casserole sur lequel est posé un toit de maison, avait fait l’objet de longs débats, notamment dans la profession, sur la définition exacte d’un «produit brut». Les produits surgelés avaient finalement été inclus, à l’exception des frites surgelées.

Selon La Tribune dimanche, «quelques semaines de concertation sont encore prévues avant l’ouverture d’un débat parlementaire» et de nouvelles concertations avec les organismes représentatifs du secteur sont prévues pour définir les modalités du futur label. «Il faudra notamment réfléchir à la nature des futurs mécanismes de contrôle. Mais nous devons d’abord être alignés sur le but recherché, car il y aura inévitablement des mécontents», a indiqué au journal Guillaume Karbarian, député En marche et membre de la commission des Affaires économiques, chargé des PME-TPE.

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