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L’UE veut instaurer une taxe sur les plastiques


Cette taxe a pour vocation de nourrir les budgets de l'UE, qui vont pâtir de la perte de la contribution britannique après le Brexit. (illustration AFP)

La Commission européenne a proposé mercredi l’instauration d’une taxe sur les plastiques pour nourrir les budgets de l’UE, qui vont pâtir de la perte de la contribution britannique après le Brexit tout en faisant face à de nouvelles dépenses.

L’exécutif européen « envisage une taxe sur les plastiques comme une nouvelle source de recettes pour le budget de l’UE et pour réduire les déchets », a indiqué devant la presse le commissaire chargé du budget, Günther Oettinger. Le commissaire allemand n’a pas donné plus de détails sur les contours de cette taxe ou sur les gains attendus, rappelant que la Commission publierait en mai des propositions détaillées pour le prochain « cadre financier pluriannuel » couvrant la période après 2020.

Le cadre actuel couvre la période 2014-2020 et malgré son départ en 2019, le Royaume-Uni s’est engagé à verser sa part lors d’une période de transition jusqu’à 2020 inclus. Mais l’UE devra ensuite faire sans sa contribution nette, évaluée par la Commission entre 12 et 14 milliards d’euros par an. L’exécutif européen propose aux 27 pays qui resteront dans l’UE de combler ce « trou » pour moitié par la recherche de nouvelles ressources et pour moitié par des mesures d’économies, notamment sur les subventions de la Politique agricole commune (PAC) et de la politique de cohésion, deux domaines représentant ensemble plus de deux tiers du budget de l’UE.

Trouver de nouvelles ressources

De nouvelles politiques européennes, comme la défense et la gestion des frontières, vont créer de nouveaux besoins « d’une dizaine de milliards d’euros » par an, a par ailleurs estimé Günther Oettinger, proposant de les financer à 80% par de nouvelles ressources. Outre la taxe sur le plastique, la Commission souhaite que l’UE dispose d’une autre nouvelle source propre de revenus au travers de la taxation des échanges de quotas de carbone, qui bénéficie actuellement aux États-membres.

Côté recettes, l’exécutif européen demande surtout une hausse des contributions nationales au budget de l’UE, actuellement plafonnées à 1% du PIB des États membres. « Je dirais entre 1,1 et 1,2% », a dit mercredi Günther Oettinger.

Les dirigeants des pays de l’UE auront une première occasion d’échanger entre eux sur les budgets post-Brexit lors d’un sommet informel le 23 février à Bruxelles. Les décisions entre États membres sur le budget de l’UE sont prises à l’unanimité. Elles sont marqués traditionnellement par un bras de fer entre les gros contributeurs comme l’Allemagne, peu enclins à donner davantage, et les principaux bénéficiaires de fonds européens, inquiets à l’idée de recevoir moins.

Le Quotidien/AFP

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