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Le travail va-t-il bientôt disparaître ?


L'économiste Michel-Édouard Ruben (à dr.) se pose des questions sur l'avenir du travail. (photo archives LQ)

Michel-Édouard Ruben, économiste de la fondation luxembourgeoise IDEA, s’est posé la question de la fin du travail.

La fin du travail approche-t-elle? Michel-Édouard Ruben, économiste à la Fondation IDEA, s’est récemment posé la question dans un article publié sur le site web de la fondation. La fin du travail est selon lui « une question dans l’air du temps ». En effet, un rapport publié à l’occasion du Forum économique mondial de Davos estimait qu’en 2020, cinq millions d’emplois pourraient être supprimés dans les quinze principales économies du monde.

« Ma réflexion est partie de là. Il y a de plus en plus d’emplois menacés », affirme Michel-Édouard Ruben. La menace qui pèse sur le travail viendrait de « l’automatisation et la désintermédiation ». Selon l’économiste, des chercheurs anglais ont estimé que 47 % des emplois américains étaient «automatisables» dans un horizon de dix ou vingt ans. « L’économie numérique gagne du terrain », dit-il.

L’idée de son article n’est pas d’alarmer ses lecteurs. Il les invite à attendre. « Il y a du changement et il faut réfléchir à ce que cela implique », insiste-t-il. Le fait que les nouvelles technologies soient une source de crainte pour le travail n’est pas une nouveauté.

En 1930, Keynes parlait déjà de «chômage technologique». Une situation qui, pour l’instant, ne s’est pas encore présentée, car à chaque évolution technologique, de nouveaux secteurs ont émergé. À la vitesse à laquelle vont les changements, Michel-Édouard Ruben se dit que peut-être « on n’aura pas le temps de créer de nouveaux emplois » et que « la nature de l’emploi va changer ».

Aude Forestier

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