Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Le groupe français Alstom, deuxième constructeur ferroviaire mondial, a annoncé mercredi la suppression de 1.500 emplois dans le cadre d’un plan de désendettement, prévoyant aussi des cessions d’actifs et même une possible augmentation de capital.
Le plan présenté par Alstom, plombé par des difficultés commerciales et financières, vise à réduire de 2 milliards d’euros d’ici mars 2025 sa dette, qui s’élève actuellement à 3,4 milliards d’euros. Pour y parvenir, le groupe, qui fabrique trains et tramways, prévoit des cessions d’actifs de l’ordre de 500 millions à 1 milliard d’euros mais aussi une possible augmentation de capital « en fonction des conditions du marché ».
Les 1.500 emplois supprimés dans le monde pour réduire les coûts concerneront uniquement les fonctions commerciales et administratives, dont ils représenteront 10% des effectifs. Le groupe a d’ores et déjà annoncé que le conseil d’administration proposerait lors de l’Assemblée générale des actionnaires en juillet 2024 qu’aucun dividende ne soit versé au titre de l’exercice en cours.
Parmi ses récents succès, Alstom a signé un partenariat pour la construction d’un tramway à Al-Ula, en Arabie Saoudite, ou encore un contrat de près d’un milliard d’euros sur huit ans pour la maintenance et le nettoyage des trains exploités par la compagnie britannique CrossCountry. Le chiffre d’affaires du groupe s’est établi à 8,4 milliards d’euros, en légère hausse. En revanche, les commandes ont marqué le pas à 8,4 milliards d’euros, en baisse de 16%.
« Bien que la demande reste à un niveau soutenu, malgré une certaine volatilité, notre performance commerciale a été faible », a indiqué mercredi dans un communiqué le PDG du groupe, Henri Poupart-Lafarge. Cette situation est notamment due au retard pris dans la finalisation du programme Aventra, 443 trains destinés au Royaume-Uni et hérités du portefeuille de Bombardier Transport racheté début 2021, et à un versement d’acomptes moins important que prévu.
