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Des perspectives plus que préoccupantes pour la construction luxembourgeoise


Les annonces sur la mauvaise santé du secteur de la construction se succèdent. (Photo : archives Editpress)

Les publications de la Chambre des métiers sur la situation conjoncturelle de l’artisanat ne cessent de pointer une «tendance inquiétante». La dernière en date sur le 3ᵉ trimestre 2023 ne fait pas exception.

La crise actuelle prend des proportions plus importantes que la crise sanitaire, s’inquiète la Chambre des métiers, ce lundi matin dans sa dernière publication. L’indicateur d’activité du 3e trimestre 2023 continue de baisser fortement, écrit l’organisme, et les chefs d’entreprise s’attendent à une nouvelle baisse sur les trois derniers mois de l’année.

Les perspectives sont «plus que préoccupantes» pour le secteur de la construction, poids lourd de l’artisanat du pays. Les causes de la baisse substantielle de la demande sur les marchés publics et privées sont connues : hausse rapide et importante des taux d’intérêt, des annonces politiques envoyant des signaux négatifs aux investisseurs dans le logement locatif et un volume des appels d’offres dans le secteur public qui aurait connu un ralentissement en raison des deux élections successives, rappelle la Chambre des métiers.

L’ensemble de la société impacté

La chambre professionnelle met à nouveau en garde : la crise va certes avoir un impact direct sur le secteur de la construction au sens large et toucher les concepteurs (architectes, bureaux d’études), les entreprises de construction, leurs fournisseurs et les établissements de crédit actifs dans le domaine du logement, mais elle va aussi avoir un effet indirect sur d’autres secteurs d’activité, ce qui risque d’impacter significativement l’évolution du PIB.

Le rapport propose d’introduire des incitatifs fiscaux comme l’abolition des frais d’enregistrement sur la quote-part de la construction déjà réalisée ou encore reconsidérer la baisse de l’amortissement accéléré et introduire un nouveau taux réduit de TVA de 5 % pour relancer le logement locatif. Par ailleurs, elle préconise, entre autres, le report en avant de marchés publics pour compenser en partie une demande privée qu’elle juge défaillante.

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