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C-O-E, une start-up atypique au Luxembourg


La philosophie de l'entreprise dirigée par Bernard d'Avout peut être résumée en deux mots: «Simply achieving» (réaliser simplement). (photo Didier Sylvestre)

La start-up installée à Strassen accompagne ses clients dans les changements réglementaires en leur proposant des solutions adaptées à leurs besoins.

L’écosystème luxembourgeois des start-up cache parfois des entreprises singulières. C-O-E est l’une d’entre elles. Cofondée en 2013 par Bernard d’Avout, également PDG, et installée route d’Arlon à Strassen, la jeune firme veut instaurer un équilibre «entre le client et l’employé». L’idée de Council of Experts est de «fournir une structure qui donne du sens au travail», éclaire-t-il. Les salariés de la start-up, et c’est là sa particularité, peuvent «porter leur propre projet». Mais l’équipe expérimentée de la jeune firme, outillée pour aider des juniors, fait surtout du conseil «financier, IT ou de données personnelles», dit Bernard d’Avout. «On faisait de la RegTech (technologies de la régulation) longtemps avant que ça existe», appuie-t-il.

Selon le PDG de la firme, «la partie conseil se fait d’un point de vue spécifique». Entendez : «On donne des conseils d’un point de vue opérationnel», c’est-à-dire du point de vue d’un spécialiste (PDG, responsable des technologies de l’information et de la communication). «On peut transformer une contrainte, une réglementation à mettre en place en une opportunité», souligne-t-il. «On en profite pour améliorer la société de manière opérationnelle.» Bernard d’Avout explique qu’«on doit faire face à la contrainte réglementaire en tenant compte de la technologie». En réalité, «on utilise la technologie pour s’affranchir de la partie boring», c’est-à-dire de toutes les tâches «sans valeur ajoutée», comme par exemple le copier-coller de données qui fait perdre du temps.

Des solutions pas comme les autres

La start-up a la particularité d’éditer «des solutions pas comme les autres», répondant à la fois à ses propres besoins, car les salariés l’utilisent, et à ceux des clients. «On réinvente des logiciels existants», appuie-t-il. 65% des clients de Council of Experts appartiennent au domaine financier (banques, assurances, industrie des fonds), 25% viennent de la sphère «gouvernementale» en France, au Luxembourg, en Belgique et à Monaco. Pourquoi la Principauté ? Simplement, et c’est très surprenant, parce que C-O-E s’y est installée. «C’était pour aider un client», avoue le PDG. Le reste de la clientèle se trouve dans «les soins de santé et la chimie».

Outre les conseils et l’apport de solutions pour les firmes, Bernard d’Avout soutient que l’objectif de Council of Experts est de réinvestir l’argent «dans autre chose». Cela peut être, par exemple, un projet humanitaire. «On a le projet de monter une école au Luxembourg», certifie-t-il. Avec l’école, «on rentre dans le projet et on s’adapte à ce que veulent les gens», continue-t-il, avant d’annoncer : «On a beaucoup de projets divers et variés.»

Aude Forestier

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