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Asie du Sud : le coronavirus pourrait pousser 120 millions d’enfants dans la pauvreté


Le Pakistan est l'un des pays en situation critique (Photo : AFP).

Les perturbations engendrées par la pandémie de coronavirus pourraient pousser jusqu’à 120 millions d’enfants dans la pauvreté en Asie du Sud au cours des six prochains mois, met en garde mardi un rapport de l’Unicef.

L’épidémie de maladie Covid-19 continue de faire rage dans cette région où vit près d’un quart de la population mondiale, au moment où les différents pays lèvent les mesures de confinement pour tenter de raviver des économies à genoux.

L’Asie du Sud – qui comprend l’Inde, le Pakistan, l’Afghanistan, le Népal, le Bangladesh, le Sri Lanka, les Maldives et le Bhoutan – compte quelque 600 millions d’enfants, dont environ 240 millions vivent déjà dans la pauvreté.

Dans le scénario le plus sombre, près de 120 millions d’enfants supplémentaires pourraient tomber sous le seuil de pauvreté au cours des six prochains mois, estime l’Unicef dans ce rapport publié mardi.

Avec la conjonction de la crise sanitaire et de la crise économique, « sans action urgente dès maintenant, le Covid-19 pourrait détruire les espoirs et avenirs de toute une génération » d’enfants, prévient Jean Gough, directrice régionale Asie du Sud de l’Unicef, citée dans le rapport.

Si les enfants sont moins en danger que d’autres catégories de la population face au virus, ils « sont profondément affectés par (ses) retombées, dont les conséquences économiques et sociales du confinement et autres mesures prises pour lutter contre la pandémie », indique l’Unicef.

En perturbant les systèmes de santé, le virus menace les progrès enregistrés dans le combat contre les autres maladies. Les pertes de revenus mettent également en danger la sécurité alimentaire de nombreuses familles.

Sri Lanka : 30% des familles ont réduit leur consommation de nourriture

Au Sri Lanka, une étude de l’Unicef montre que 30% des familles ont ainsi réduit leur consommation de nourriture. Et au Bangladesh, certaines des familles les plus pauvres n’ont plus les moyens de manger trois repas par jour.

Avec les fermetures d’écoles, les enfants les plus pauvres ont pu difficilement poursuivre leur scolarité, particulièrement ceux dans les foyers ruraux sans accès à internet, ou parfois sans électricité.

« Certains étudiants désavantagés pourraient rejoindre les près de 32 millions d’enfants déscolarisés avant que le Covid-19 ne frappe », s’inquiète le rapport.

L’Unicef appelle les gouvernements de la région à instaurer des programmes de protection sociale au long cours, comme des allocations familiales d’urgence et des distributions de nourriture à l’école.

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