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Week-end noir pour le classique avec les morts de Lupu, Angelich et Birtwistle


Nicholas Angelich aux Victoires de la musique classique, en 2019. (photo AFP)

Le monde de la musique classique a connu un week-end de Pâques noir, marqué par les décès coup sur coup de deux grands noms du piano, Radu Lupu et Nicholas Angelich, et du compositeur Harrison Birtwistle.

« Quel jour incroyablement triste dans le monde de la musique », a réagi sur Twitter lundi soir le compositeur et chef d’orchestre finlandais Esa-Pekka Salonen après l’annonce de la mort des trois hommes. « Trois géants de la musique sont décédés (…) Il n’y a plus de mots », a renchéri, également sur Twitter, le pianiste allemand Igor Levit.

 

Mort à l’âge de 76 ans, le pianiste roumain Radu Lupu était une légende de son instrument et a marqué des générations d’auditeurs avec ses interprétations sensibles et délicates de Schumann, Brahms, Schubert ou Beethoven. Selon les médias suisses et roumains, il est décédé dimanche à Lausanne (Suisse) des suites d’une longue maladie.

Cheveux en bataille et barbe fournie, le musicien, qui jouait assis sur une chaise à dossier et non pas sur un tabouret, était perfectionniste et discret. Il avait fui les studios depuis les années 1990 et avait mis un terme à sa carrière à l’issue de la saison 2018/2019, pour raisons de santé.

« Lumineux »

Décédé à Paris à l’âge de 51 ans, l’Américain Nicholas Angelich était lui considéré comme l’un des plus brillants pianistes de sa génération. C’était un grand interprète des œuvres pour piano de Beethoven, Brahms et Liszt, mais aussi des compositeurs du XXe siècle, dont Messiaen, Stockhausen, Boulez ou Bruno Mantovani.

« Comme ta sonorité, tu étais lumineux et tendre à la fois (…) Je ne jouerai plus jamais une note de Brahms sans être près de toi », a réagi sur Twitter le violoniste français Renaud Capuçon.

 

Nicholas Angelich souffrait d’une maladie respiratoire qui l’avait éloigné de la scène depuis juin 2021, a indiqué son agent, Jacques Thelen, en annonçant son décès.

Révolutionnaire

Enfin, Harrison Birtwistle, qui est mort à l’âge de 87 ans, était l’un des principaux compositeurs de musique contemporaine britanniques, son œuvre s’étendant de la musique de chambre à l’opéra.

Il s’est éteint chez lui à Mere, dans le sud-ouest de l’Angleterre, a annoncé lundi son éditeur, Boosey & Hawkesn.

Birtwistle avait composé son premier opéra, Punch and Judy, à la fin des années 60. Parmi ses plus grands succès figurent Gawain et Le Masque d’Orphée.

Il avait été nommé en 1975 directeur musical du tout jeune Royal National Theatre de Londres, un poste qu’il a conservé jusqu’en 1983.

S’il a été unanimement reconnu comme révolutionnaire, son style sans compromis, tout en dissonance, a aussi parfois divisé les critiques comme le public.

 

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