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Netflix veut muscler ses contenus français


Netflix a indiqué qu'après "Marseille" et "Osmosis", il produirait bientôt deux autres séries dans l'Hexagone. (photo AFP)

Le PDG de Netflix Reed Hastings a assuré que la plateforme dépenserait en 2018 40% de plus qu’en 2017 pour ses achats et productions de films et séries français, le site comptant « plus de » 1,5 million d’abonnés en France, selon un entretien au Monde mis en ligne jeudi.

Sans donner de montant précis sur ses futurs investissements, Netflix a indiqué au quotidien qu’après « Marseille » et « Osmosis », il produirait bientôt deux autres séries dans l’Hexagone. Le PDG était de passage en Europe pour fêter le 100 millionième abonné de la plateforme, selon Le Monde.

« Notre stratégie est de produire volontairement du contenu français et d’investir dans la création, afin d’apaiser les tensions avec le secteur », explique le PDG du géant américain qui a fait polémique à Cannes: Netflix a refusé de sortir au cinéma deux films sélectionnés au Festival pour ne pas avoir à se conformer au délai d’attente (3 ans après la sortie en salle) pour les diffuser sur sa plateforme, imposé par la chronologie des médias.

Alors qu’une réflexion est en cours pour faire évoluer la loi sur la chronologie des médias, le PDG estime que « dix mois ne serait pas un délai acceptable pour nous. Dix jours non plus, d’ailleurs ».

« Nous aimons tellement le cinéma, tellement que nous voulons que tous puissent voir les films simultanément à leur sortie, en salles ou en vidéo à la demande. Il faut laisser le spectateur décider », a affirmé le PDG, qui espère que « nous finirons par arriver à la sortie simultanée en salles et sur les plateformes ».

Netflix indique au Monde qu’il produira cette année 50 films, dont le prochain long métrage de Martin Scorsese, « The Irishman », pour un budget de plus de 100 millions de dollars.

Par ailleurs, alors qu’une directive européenne en cours de révision imposera aux plateformes de proposer au moins 30% de contenus européens, le patron du géant américain juge « que les quotas ne sont pas le bon moyen de protéger la culture européenne ».

Si Netflix respectera la loi, assure-t-il au quotidien, il se demande si ce seuil de 30% concernera le nombre d’épisodes, le nombre de titres ou le temps de visionnage de chaque internaute.

Selon une récente étude de l’Observatoire européen de l’audiovisuel, les contenus américains représentent 48% du catalogue télé de Netflix en Europe en comptant les titres, 56% en comptant les saisons et 60% avec les épisodes.

Le Quotidien / AFP

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