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[Musique] Déjà 20 ans pour le festival Musique dans la Vallée


Depuis 20 ans, la voix est au cœur du festival. Ce sera encore le cas samedi à Redange avec le chœur de la Société philharmonique de Saint-Pétersbourg en ouverture du festival. (Photo : DR)

La manifestation qui fait la part belle à la voix fête son 20e anniversaire. Sa nouvelle édition démarre samedi, à Redange. Âme russe, polyphonies corses, Bach, Fauré… Le programme est diversifié.

Le festival transfrontalier luxembourgo-belge Musique dans la vallée, organisé par l’ASBL Au pays de l’Attert, a pour fil rouge «la voix» depuis sa création. Samedi, il revient pour sa 20e édition. Ainsi, dans les villes grand-ducales de Beckerich, Ell, Redange et Bettborn, et à Attert en Belgique, la musique résonnera, et ce pendant cinq semaines. Six événements sont prévus.

À Redange d’abord. Avec son programme «Chants de l’âme russe», le chœur de la Société philharmonique de Saint-Pétersbourg interprétera des chants orthodoxes de différentes époques et des mélodies traditionnelles présentant l’ancien rite des noces en Russie. Sylvie Hubert, directrice de l’association et organisatrice, explique : «C’est la première fois qu’il participe au festival et c’est d’ailleurs pour lui que nous avons dû avancer l’événement cette année. Il était en tournée en France, il a donc été possible de le faire venir, et nous en sommes ravis.»

À Attert ensuite. Avec l’orchestre de chambre I Virtuosi di Waterloo (anciennement orchestre de chambre de Waterloo) composé d’une dizaine de cordes sous la direction artistique du flûtiste belge Marc Grauwels et Guillaume Houcke, contre-ténor. Le concert sera principalement consacré aux œuvres de Jean-Sébastien Bach. «Il est important pour nous de consacrer un concert à un grand compositeur, explique la directrice, car il est vrai que même si nous souhaitons valoriser des artistes méconnus, il faut dire que le public apprécie cette démarche.»

À Ell se produiront deux «jeunes et talentueux musiciens de la région» : l’Arlonaise Marie-Agnès Jean, soprano, et le pianiste Pit Heyart originaire de Bettborn. Sylvie Hubert ajoute : «En 2014, ils avaient assuré la première partie d’un concert du festival et avaient conquis le public. Cette année, ils seront les seuls invités du soir. Au programme, des portraits de femmes avec des œuvres de Mozart, Fauré, Gershwin, Strauss, Schumann, Poulenc.»

Clin d’œil de clôture

À Beckerich, la Corse sera à l’honneur avec Jean-Paul Poletti et le chœur d’hommes de Sartène. Le programme «Polyphonies corses» est composé de magnifiques polyphonies sacrées des pères franciscains du couvent de Sartène, de polyphonies corses traditionnelles et des plus beaux extraits de l’Oratorio de Jean-Paul Poletti, Terra Mea.

À Attert, le festival accueillera le chœur de garçons Les Pastoureaux de Waterloo, l’ensemble instrumental Millenium et deux solistes de la chapelle musicale Reine-Élisabeth sous la direction de Philippe Favette. Au programme, le Stabat mater de Pergolèse et des œuvres de Schütz, J.-S. Bach, Pachelbel… Pour l’organisatrice de l’événement, «c’est une habitude de faire venir des chœurs d’enfants».

Enfin, le concert de clôture du festival Musique dans la vallée aura lieu à Bettborn avec l’ensemble vocal belge Appassionato et l’orchestre grand-ducal Estro Armonico qui ont «déjà réservé au public du festival quelques belles surprises musicales ces dernières années». Au programme, le Requiem de Fauré pour chœur, soliste et orchestre qui a permis au festival de prendre son envol lors de la première édition, mais également des œuvres de Brahms, Poulenc et le Cantique de Jean Racine de Fauré. Ce sera «l’occasion de fêter en beauté ces 20 ans. Il faut savoir que nous avons choisi Fauré pour cette soirée, parce que lors de la première édition, c’est ce concert qui avait permis que la machine commence à tourner. Il avait créé l’engouement, c’est donc un petit clin d’œil à nos premiers pas dans l’aventure du festival», raconte Sylvie Hubert, émue.

Le programme proposé est qualifié par sa directrice de «diversifié, authentique et accessible à la fois». Pour elle, «ce festival, ce sont de belles rencontres, de l’émotion, c’est du partage, celui de l’amour de la musique. Il est important pour nous de pouvoir dire que nous vivons en milieu rural mais que nous pouvons organiser de belles choses. Même si l’on n’est pas à Luxembourg ou à Bruxelles.»

Sarah Melis

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