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Marie Chouinard ou le sacre de la danse, au Grand Théâtre de Luxembourg


Mouvements et Le Sacre du printemps vont offrir au public du Grand Théâtre près d'une heure et demie de danse dynamique et puissante. (photo Marie Chouinard)

Le Grand Théâtre de Luxembourg accueille, ce jeudi soir et vendredi, pour la toute première fois, la Compagnie Marie Chouinard. Elle présentera deux de ses créations : « Le Sacre du printemps » et « Mouvements ».

Marie Chouinard est un des grands noms de la danse contemporaine. La Québécoise n’a pourtant encore jamais présenté son travail au Grand-Duché. Ce sera chose faite dès ce soir au Grand Théâtre de la capitale. La chorégraphe ne sera pas présente, mais depuis ses locaux à Montréal, elle a bien voulu présenter au Quotidien son Sacre du printemps et Mouvements, ses deux créations proposées à Luxembourg par sa compagnie.

« Si vous êtes un aficionado de la danse contemporaine, ceci est l’un des spectacles de cette saison au Grand-Duché que vous n’avez pas le droit de rater », voilà le message du directeur du Centre de création chorégraphique luxembourgeois, Bernard Baumgarten. Pour lui, « Marie Chouinard est une grande pionnière de la danse contemporaine canadienne (qui) a influencé bon nombre de jeunes chorégraphes. Une chercheuse insatiable qui, à chaque nouvelle création, remet en question son travail tout en restant toujours accessible au grand public. »

Chorégraphe depuis la fin des années 70, directrice de sa compagnie depuis 1990, Marie Chouinard est l’auteur d’une vingtaine de créations chorégraphiques. Pourtant, « aucun de ses spectacles ne se ressemble », reprend le spécialiste luxembourgeois de la danse. Deux de ces œuvres seront présentées ce soir et demain au Grand Théâtre  : Le Sacre du printemps et Mouvements . Un choix des Théâtres de la ville. « Je ne fais jamais de choix , précise Marie Chouinard, la compagnie a un assez grand répertoire et chaque organisateur de spectacle choisit son programme. Je n’accepterais pas si un organisateur prenait deux œuvres qui ne vont pas bien ensemble. Pour le reste, on est content d’offrir à ceux qui nous aiment ce qu’ils ont envie de présenter. »

Une première qui en appelle d’autres

Le Sacre… et Mouvements alors? « Ce sont deux pièces dynamiques, c’est très puissant. J’adore ce programme », reprend la créatrice.

Le Sacre du printemps est bien évidemment un travail sur la célèbre musique d’Igor Stravinsky. Pour cette création datant de 1993, Marie Chouinard laisse volontairement de côté la création originelle de Nijinski (et le scandale qui a suivi), ainsi que les suivantes (Maurice Béjart, Pina Bausch…) pour ne se baser que sur la musique. « À l’époque, je n’avais encore jamais créé de chorégraphie sur une musique préexistante. Là, pour la première fois, j’ai eu envie de le faire, parce que j’entendais dans Le Sacre… , toute les multicouches de réalités gestuelles, physiques, directionnelles que j’ai dans mon travail. Ça m’a complètement fasciné. J’avais l’impression que Stravinsky avait mis en musique ce que je ressens quand je danse. »

Moins marqué historiquement, Mouvements naît d’un livre de Henri Michaux sorti en 1952; un livre sans récit, mais composé presque exclusivement de dessins à l’encre de Chine. « C’est génial , reprend la chorégraphe. J’ai pris beaucoup de plaisir à suivre ça à la lettre, comme si c’était une notation chorégraphique. » Ces dessins, sortes de symboles calligraphiques, sont projetés sur le fond de la scène, les danseurs les reproduisant avec leur corps le plus fidèlement possible. Toute une construction chorégraphique se met alors en place sur ce socle, avec solos, duos, mouvement d’ensemble représentant un même dessin ou au contraire plusieurs représentations à la fois.

En tout, le public aura droit à près d’une heure et demie de spectacle pour cette première grand-ducale de la compagnie. Une première qui en appelle d’autres, semble dire la chorégraphe  : « Normalement, quand le public nous rencontre, ça crée une envie de se revoir. » En attendant son possible retour au Grand-duché, il reste des places pour ce jeudi soir et pour vendredi.

Pablo Chimienti

Grand Théâtre – Luxembourg. Jeudi 16 et vendredi 17 février à 20  h. Plus d’infos sur le site www.theatres.lu

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