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Les fans de One Piece prêts à remplir les salles


Sorti mercredi, One Piece Film : Red fait figure d’évènement pour les fans du manga. L’occasion pour eux de prendre le chemin rarement emprunté des salles de cinéma.

«Franchement, c’était un vrai plaisir» : quelques jours après le Japon, One Piece Film : Red, film dérivé du manga d’Eiichiro Oda, est sorti au Luxembourg et en France. L’Hexagone est le deuxième marché du manga et de l’animation japonaise, et l’arrivée du film évènement a de quoi attirer certains fans peu habitués à fréquenter les salles de cinéma.

Le film ne doit sortir qu’à l’automne aux États-Unis, mais est visible depuis hier dans 631 cinémas français, annonce son distributeur, Pathé. De quoi réjouir les fans, dont 119 311 ont déjà participé à une avant-première, dans 481 cinémas français ces derniers jours.

Au Grand-Duché, où il est visible dans les salles du réseau Kinepolis, le film n’a pas profité d’avant-première mais promet d’être un nouveau succès du manga d’animation. Il s’agit du 15e film original tiré de la série, qui fête ses 25 ans depuis fin juillet.

«Le film est vachement « lourd ». J’avais des a priori parce qu’on m’avait dit que c’était une sorte de comédie musicale, mais au final ça marche bien. C’est bien dosé», confie Alexandre, 21 ans, étudiant parisien et lecteur assidu de One Piece. Il est l’un des près de 7 000 spectateurs à avoir fait le déplacement avant la mi-journée pour voir le film dans les cinémas de Paris et de sa périphérie, selon les premiers chiffres disponibles.

Au Pathé Wepler, place de Clichy, à Paris, One Piece Film : Red a attiré dès la première séance du matin une quinzaine de fans de tous âges, ados mais aussi parents avec leurs enfants, impatients.

Manga record

L’ambiance studieuse et les quelques applaudissements tranchaient avec les avant-premières du week-end, qui avaient laissé place à des scènes de liesse, voire quelques débordements à base de jets de pop-corn à Marseille, selon des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux.

«J’avais peur de voir mon film gâché parce que j’ai vu une séance où c’était un peu le bordel. Je me suis dit : autant y aller dès le matin, comme ça je suis sûr qu’il n’y aura pas de problèmes», raconte encore Alexandre, venu au cinéma avec son ami, avant son départ en vacances.

Depuis la publication du premier tome en 1997, la chasse pour le One Piece, trésor convoité par tous les pirates et en premier lieu Luffy, héros de la série, compte aujourd’hui plus de 100 tomes à son actif et multiplie les records de ventes.

Avec 490 millions d’exemplaires écoulés, le mangaka Eiichiro Oda, 47 ans, s’est même vu décerner un «Guinness World Record» dans la catégorie «plus grand nombre d’exemplaires d’une même bande dessinée publiés par un seul auteur». À l’occasion de la sortie du 100e tome en France l’an dernier, l’éditeur, Glénat, avait réalisé un tirage à 250 000 exemplaires, comme un prix Goncourt.

Dimension universelle

Comment expliquer un tel succès ? «Ce qui rend ce manga si spécial, c’est avant tout le scénario», avait souligné Ryuji Kochi, président Europe, Moyen-Orient et Afrique de Toei Animation, l’entreprise japonaise qui produit la série animée depuis 1999, à l’occasion de la sortie de l’épisode 1 000 en novembre dernier.

Industrialisation à outrance, racisme, esclavage, intrigues géopolitiques… Au-delà des thématiques abordées et de ses personnages attachants, l’immense univers de One Piece est traversé de références culturelles et géographiques (Égypte antique, Venise, Japon médiéval…) qui lui donnent une dimension universelle.

Les adaptations cinématographiques des mangas connaissent aussi un grand succès depuis la réouverture des salles de cinéma l’an dernier. En plus d’attirer un public qui n’a pas l’habitude de fréquenter les salles obscures. Le phénomène Demon Slayer, qui avait battu tous les records de recettes au Japon, avait par exemple engrangé plus de 300 000 entrées en France la première semaine après sa sortie en mai 2021.

Au Luxembourg, il avait été le film le plus vu au cinéma la semaine de sa sortie. «Payer 10,50 euros pour aller au cinéma, c’est trop», confie Clément, étudiant parisien de 21 ans, à la sortie du Wepler. «Mais pour des films comme One Piece, je fais exception!»

One Piece Film : Red,

de Jirô Taniguchi.

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