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Les animaux empaillés du Belge Jan Fabre font polémique en Russie


"Les visiteurs sont venus admirer les tableaux et sont tombés sur cette horreur. Les enfants sont choqués. Seuls des sadiques peuvent suspendre des cadavres d'animaux", se sont émus certains. (photo AFP)

Une exposition au musée de l’Ermitage à Saint-Pétersbourg de Jan Fabre, artiste belge connu pour ses performances controversées, a soulevé une vague d’indignation parmi les internautes russes choqués par la présence d’animaux empaillés.

Des milliers de messages accusant l’artiste et le célèbre musée russe de « cruauté envers les animaux » ont été postés sur les réseaux sociaux depuis l’inauguration de l’exposition il y a près de trois semaines. Les internautes s’indignent notamment d’une installation exposée dans l’un des espaces du musée, qui présente des animaux empaillés.

« Les visiteurs sont venus admirer les tableaux et sont tombés sur cette horreur. Les enfants sont choqués. Seuls des sadiques peuvent suspendre des cadavres d’animaux », s’émeut une internaute. « Des animaux morts, ce n’est pas de l’art. Honte à l’Ermitage », abonde une autre. Le député Vitali Milonov, partisan de la défense des « valeurs morales » au sein de la société russe, s’est pour sa part également prononcé contre l’exposition, qualifiant les œuvres de « grossières ».

« Des animaux morts sur les routes »

Le musée a répondu sur son site officiel que les installations étaient « des animaux morts sur les routes ». « Fabre tente de leur donner une nouvelle vie via l’art et ainsi de vaincre la mort », défend-il. « L’art contemporain est un défi, il fait réfléchir. Si quelqu’un ne comprend pas ou n’aime pas, c’est normal », a de son côté déclaré sur les réseaux sociaux le directeur de l’Ermitage, Mikhail Piotrovski.

Plus de 200 œuvres du plasticien flamand Jan Fabre, notamment des sculptures de scarabées, des animaux empaillés et des tableaux dessinés au stylo à bille, sont exposées jusqu’au mois d’avril aux côtés de classiques de l’art européen au musée de l’Ermitage de Saint-Pétersbourg. L’artiste, qui est généralement crédité par ses admirateurs d’un renouvellement radical de la scène contemporaine, est régulièrement accusé par ses détracteurs de provocation, comme lorsqu’il avait organisé un « lancer de chats » à Anvers en 2012.

Le Quotidien/AFP

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