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Le jour où Prince a joué à la Rockhal…


Prince avait interdit tout photographe lors de son concert à la Rockhal, le 13 juillet 2011. Cette photo a été prise quinze jours plus tôt, le 30 juin 2011, au Stade de France. (photo AFP)

Le « Kid » de Minneapolis est décédé ce 21 avril 2016. Voir Prince débarquer à la Rockhal, le 13 juillet 2011, avait quelque chose de très particulier pour les organisateurs. Rencontrés l’année dernière à l’occasion de l’anniversaire des dix ans de la salle, ils s’en rappelaient comme si c’était hier…

Le Quotidien : Accueillir Prince à Belval, n’était-ce, disons, pas trop stressant?

Thomas Roscheck (marketing-communication à la Rockhal) : Si, quand même. On se dit, des jours avant sa venue  : «ne pas faire de faute, ne pas faire de faute…»

Olivier Toth (directeur général) : Il faut dire qu’il s’en prémunit! Son contrat est composé de trois tomes, de quarante pages chacun. À respecter à la lettre bien sûr, et il s’en assure, croyez-moi.

C’est vrai que cela doit être impressionnant…

T. R. : Oui, c’est certain, mais au final, il est très cool. Juste… imprévisible!

O. T. : Oui, le soir-là, on avait du retard, car, déjà, il s’est assuré lui-même que le « soundcheck » (NDLR : les balances et la sonorisation globale) était à la hauteur. Ensuite, parce qu’il a voulu, à un moment, s’échauffer les doigts en se mettant au piano. Dehors, ça commençait à râler. Je vais alors voir son manager pour lui dire qu’on doit absolument ouvrir les portes. Il passe le message à Prince qui lui souffle : « Eh bien, allez-y! », tout en continuant à jouer. Les premières personnes qui se sont ruées dans la salle ont donc eu droit à un bel accueil…

Frédérique Theisen (marketing-communication) : Et ils ne s’en sont pas tout de suite rendu compte!

O. T. : C’est vrai, mais une fois installés, certains n’en revenaient pas. (Il prend alors un fort accent luxembourgeois) «Dat ass den Prince!» («Mais, c’est Prince!»)

Lire aussi : Prince, l’insatiable

 

Prince est-il si perfectionniste qu’on le dit?

O. T. : Pire encore! (il rit) On a déjà évoqué son contrat, épais comme la Bible, de son côté imprévisible… C’est quelqu’un d’ultraprofessionnel qui gère tout, comme la balance des sons, qu’il adapte à sa mesure après le travail de son technicien du son. Et après chaque concert, qu’il filme, il retravaille avec son groupe d’après les images et ce qu’il compte corriger pour les autres shows, et ce, dans les loges! Incroyable…

Samuel Reinard (responsable du Centre de ressources) : Dès le premier morceau, il sautait de droite à gauche sur la scène pour affiner le son, en montrant par des gestes ce qu’il fallait faire… tout en jouant un solo.

Recueilli par G. C.

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