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Exposition : la mémoire des métiers d’antan perdure à Lamadelaine


Que représente ce cliché ? La première femme couvreuse du Luxembourg ! L'exposition mérite le détour, vraiment. (photo Didier Sylvestre)

La Maison de la mémoire collective accueille une belle exposition, depuis ce week-end : «Métiers d’antan et travail manuel». L’occasion de découvrir le site.

Le service culture de Pétange réalise un joli coup : à partir de samedi, la Maison de la mémoire collective de Lamadelaine accueille une exposition prestigieuse, «Métiers d’antan et travail manuel», en partenariat avec la Photothèque de Luxembourg. «L’expo a fait 12 000 entrées cet été en Ville, souligne Guy Kummer, le responsable du tourisme à Pétange. Elle était présentée au Cercle Cité. C’est en la visitant que j’ai eu l’idée de l’importer chez nous.» Les clichés sont exposés dans l’ancien presbytère, converti en Maison de la mémoire collective cet été, sur les hauteurs de Lamadelaine.

C’est la première fois qu’une exposition de la Photothèque est décentralisée. Au départ, Guy Kummer n’y croyait pas trop. «J’ai contacté une connaissance à la Photothèque, en lui disant : ‘écoute, je pense que ça va être non, mais j’ai une proposition…’ Et nous avons obtenu l’accord !»

Depuis samedi et jusqu’au 17 décembre, le visiteur peut admirer une quarantaine de clichés saisissants : les Luxembourgeois au travail, de 1910 à 1985. On retrouve des grands noms de la photographie nationale dans les signatures : Tony Krier, Édouard Kutter jr, Pol Aschman, pour ne citer qu’eux. On observe surtout la diversité des métiers, digne d’un pays qui a construit sa réussite avec abnégation : un portrait de la première femme couvreuse sur les toits, un autre du luthier de la Ville dans les années 50, Prosper Friob, en plein travail du bois.

Du tonnelier au golden boy !

On redécouvre aussi des métiers perdus, comme le tonnelier ou l’empailleur de chaise. Des grandes entreprises sont enfin à l’affiche : les ouvriers du tabac de Landewyck ou les «golden boys» des banques au tournant des années 70. Pas d’iPhone ni de montre connectée ! Mais plutôt des téléphones incompréhensibles, avec une cinquantaine de touches censées faciliter la vie.

La visite de l’exposition permet enfin de découvrir un nouveau lieu culturel, la Maison de la mémoire collective locale. L’ancien presbytère, beau bâtiment de la fin du XIXe siècle, a été rénové de fond en comble pour accueillir l’ASBL des Amis de l’histoire de la commune de Pétange. «Depuis 2004, nous avions un petit local sur la place du Marché, explique Eliane Polfer-Koster, secrétaire de l’ASBL. Nous étions à l’étroit, mais les gens ne pouvaient pas nous manquer.»

Dans la nouvelle maison, l’ASBL respire. N’importe qui peut venir consulter les milliers d’archives (photos, vidéos, livres, objets) qui racontent l’histoire de Pétange, et plus globalement de tout le pays. Au deuxième étage, une large baie vitrée permet même d’admirer la plus vieille «archive» de Pétange : la colline du Hierschtbierg, dont la roche s’est formée il y a 200 millions d’années, un record proche des plus vieilles couches de sédiments du pays, dans le Mullerthal.

Hubert Gamelon

Exposition ouverte du mercredi au vendredi, de 17h à 20h, et de 15h à 18h le week-end. Adresse : 1A avenue de la Gare, Lamadelaine. Entrée gratuite.

 

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