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[Confiné sans s’ennuyer] Regarder la série « Dead Set » de Charlie Brooker


Une série de cinq épisodes à laquelle on a immanquablement pensé, lorsque les candidats de l’émission allemande de téléréalité « Big Brother » ont enfin appris pour la propagation de l’épidémie de coronavirus. (Photo DR)

Le Quotidien propose une petite sélection d’ouvrages ou de films sur les virus et pandémies à lire (ou voir) au chaud chez soi. Pour rire, se faire peur, ou simplement s’occuper. Aujourd’hui, Dead Set une minisérie créée en 2008 par Charlie Brooker (Black Mirror).

L’HISTOIRE À Londres, une attaque de zombies survient le jour de l’élimination d’un candidat de la nouvelle saison de Big Brother. Les candidats encore dans la maison ne sont pas au courant de ce qui se passe à l’extérieur et le loft devient vite un refuge pour les survivants.
Impossible, lorsque l’on a révélé mardi aux candidats de la version allemande de Big Brother l’existence du coronavirus et ses ravages à l’échelle mondiale, de ne pas penser, en riant jaune, à Dead Set, série télévisée de cinq épisodes créée, écrite et produite en 2008 par Charlie Brooker, qui deviendra ensuite le cerveau génial derrière Black Mirror. On ne doute plus de l’esprit prescient de Brooker, dont les histoires sorties de son imagination cynique et absurde finissent par se réaliser dans la vraie vie (et l’histoire de Dead Set partage désormais ce lien étrange avec la réalité).
Dans la longue tradition initiée il y a cinquante ans par George Romero, les films de zombies contiennent presque toujours un sous-texte critique envers le monde contemporain. À l’image de Zombie (1979), qui se déroulait dans un centre commercial, l’action de Dead Set prend pour décor la «Big Brother House», les deux lieux étant hautement représentatifs de leur époque et de la société qui les entoure. Dead Set, sous couvert de l’horreur, charge donc la téléréalité, que Brooker voit comme le mal du siècle.
Avec une écriture fine et précise, il croque sept candidats plus vrais que nature, chacun ayant ses caractéristiques propres et quelque peu primaires, mais c’est avec les producteurs, détestables marionnettistes dénués d’empathie, que le créateur de la série s’en donne à cœur joie. Un immanquable du genre, intelligent, unique, terrifiant et gore à souhait.
Valentin Maniglia

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