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« Bourvil, le ciné d’André » : le livre qui manquait

André Raimbourg, dit Bourvil, aurait eu 100 ans le 27 juillet 2017. À cette occasion, Pascal Delmotte et Annie Boucher, deux spécialistes de celui qui aura fait rire la France entière, lui ont consacré un livre riche en iconographies et anecdotes, « Bourvil, le ciné d’André ».

bourvil« Bourvil, le ciné d’André » est le deuxième livre de Pascal Delmotte et Annie Boucher consacré à leur acteur fétiche. Si, dans leur première œuvre, ils retracent la vie et la carrière de Bourvil disparu bien trop tôt (il n’avait que 53 ans), « Bourvil, le ciné d’André » se penche sur sa filmographie complète, agrémentée d’anecdotes et complétée par une fiche technique, un résumé du film et de nombreuses photos dont la plupart sont inédites.

La particularité de cet ouvrage est qu’il s’adresse aussi bien aux amateurs de cinéma, curieux d’en connaître plus sur l’auteur-interprète des « Crayons », qu’aux fans qui découvriront d’autres particularités de la carrière cinématographique de celui qui fut Augustin dans « La Grande Vadrouille ».

En effet, Pascal Delmotte et Annie Boucher ont effectué un véritable travail de fourmis, allant jusqu’à retrouver des films dans lesquels Bourvil n’était que figurant, avec à nouveau ce fil rouge constitué d’affiches de films, fiches techniques et résumés.

Si la plupart connaissent le véritable nom de Bourvil, peu auraient pu dire qu’Alain Grimor a été son premier pseudonyme car à cette époque, un certain Lucien Raimbourg, lointain cousin de Bourvil, était acteur. On apprend également que celui qui fut originaire de Normandie a été le parrain du Tour de France en 1947, ou encore qu’il effectuait ses cascades lui-même, que ce soit dans « Guerre secrète », où il saute dans la mer depuis un hélicoptère, ou dans « Le Cerveau », où il saute du train en marche. Une cascade qui lui donnera des maux de dos… la maladie gagnait déjà du terrain.

Un livre exceptionnel

En 25 ans, soit une carrière très courte, et 53 films, Bourvil est devenu un mythe du XXe siècle. Durant toutes ces années, il a fait rire la France entière mais aussi réussi à l’émouvoir avec des œuvres phares comme « La Traversée de Paris », où il remportera la Coupe Volpi du meilleur acteur au Festival de Venise, « Le Miroir à deux faces » et sa mythique scène finale de trois minutes tournées en une seule prise, sans oublier « L’arbre de Noël » et cette histoire d’un jeune garçon atteint de leucémie.

À acteur exceptionnel, livre exceptionnel qu’est ce « Bourvil, le ciné d’André », où les auteurs ont conçu l’ouvrage un peu comme un album de famille avec quelques commentaires mais pas trop. Juste ce qu’il faut pour connaître l’essentiel de celui qui fut dans sa vie très discret et surtout très pudique.

Avec ce livre, cette perle, une chose est certaine, la peur de Bourvil d’être oublié n’arrivera pas. « L’étoile du rire. Bourvil. Elle brille pour des siècles et des siècles », écrit Francis Huster en guise de conclusion dans la préface de ce livre indispensable à toute bibliothèque.

Thibaut Demeyer

« Bourvil, le ciné d’André » aux éditions Flammarion. 216 pages.

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