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Ralph Schon : « Joubert reste le meilleur gardien au Luxembourg »


"J'accorde de l'importance aux relations humaines. Je ne suis pas du genre à venir à l'entraînement, à effectuer la séance puis à repartir sans dire un mot", confie Ralph Schon. (Photo Luis Mangorrinha)

Ralph Schon sera titulaire dans les buts luxembourgeois face aux Pays-Bas le 13 novembre. Cela valait donc le coup de discuter avec cet instituteur qui découvre cette saison la BGL Ligue.

Vous serez donc titulaire pour le prochain match de qualifications pour la Coupe du monde 2018, face aux Pays-Bas le 13 novembre. Cela doit être à la fois excitant et stressant, non ?

Ralph Schon : Tout d’abord, je voudrais profiter de cette interview pour souhaiter un prompt rétablissement à Anthony (Moris). Ce dernier n’a vraiment pas de chance avec son genou… Pour en revenir à votre question, il y a une année, j’étais repris pour la première fois en équipe nationale, c’était lors du match amical face à la Grèce, et un an jour pour jour plus tard, j’aurai la chance de prendre part à mon premier match. C’est vraiment très impressionnant. C’est le genre de chose dont je n’osais pas rêver. Je remercie vraiment Luc Holtz, qui m’a prévenu samedi dernier du fait qu’il pensait me titulariser, pour sa confiance.

Maintenant, concernant le stress, je pense que chaque joueur en a avant une rencontre, surtout lors d’une première sélection. Ce sera à moi de gérer ça de manière à le tourner positivement. Ne pas me laisser trop distraire… Je regarde beaucoup le football à la télé et là, je vais affronter quelques-uns des joueurs que j’adore. Je compte en profiter le plus possible et tout donner sur la pelouse.

Vous êtes supporter du Bayern Munich et donc forcément un peu d’Arjen Robben…

Certains de mes amis ont déjà un peu rigolé du fait que j’allais l’affronter. Ils m’ont dit qu’il effectuait toujours le même mouvement (NDLR : sa « spéciale », où il part côté droit, avant de se recentrer sur son pied gauche et d’adresser une belle frappe enroulée) et qu’il tirait toujours au même endroit. Mais si c’était si facile que ça à arrêter, il ne marquerait pas pratiquement à chaque fois (il sourit). Et puis, certains élèves dont je m’occupe à l’école m’ont déjà donné des lettres à lui remettre, pour obtenir des autographes.

Vous étiez repris en tant que deuxième gardien de la sélection en septembre pour le match face à la Bulgarie, derrière Anthony Moris, lorsque ce dernier avait déjà dû faire l’impasse et que Jonathan Joubert avait alors été rappelé pour prendre la place de titulaire. Comment l’aviez-vous vécu ?

Sincèrement : très bien. Luc Holtz avait été, comme à chaque fois, franc. Beaucoup de gens m’avaient interpellé, disant que je faisais un peu « décoration », mais personnellement, il n’y avait eu aucun souci.

L’an passé, dans une interview pour le site du Wort, vous aviez déclaré que Jonathan Joubert était, pour vous, le meilleur gardien au Luxembourg. Un an plus tard, vous pensez toujours la même chose ?

Oui ! Pour son âge, il a un super niveau. J’ai beaucoup de respect pour lui. Pour le joueur qu’il est sur les pelouses mais aussi pour son côté humain. De par les discussions que nous avons eues ensemble en sélection, il m’a beaucoup apporté. Et j’ai lu qu’après la rencontre de dimanche, il m’avait félicité pour ce qui m’arrivait. C’est un beau geste.

Vous êtes du genre à être fort stressé dans la vie de tous les jours ?

À ce niveau-là, je gère. Mais en foot, c’est parfois autre chose. Cet été, je suis sorti de mes habitudes en quittant mon club de toujours, Norden, pour Strassen et la BGL Ligue. Et j’ai eu un peu de mal à me situer dans ce nouvel environnement. Je ne suis pas perfectionniste, du moins pas de manière exagérée, mais je veux toujours réussir mon maximum. Je me suis donc posé pas mal de questions… Aujourd’hui, cela va mieux. J’ai trouvé ma place et je me sens très bien dans cette équipe. J’accorde de l’importance aux relations humaines. Je ne suis pas du genre à venir à l’entraînement, à effectuer la séance puis à repartir sans dire un mot. Et cela a pris du temps pour connaître, découvrir, tout le monde. Au final, j’ai pu constater que Norden et Strassen fonctionnent un peu de la même façon, même si le premier cité est plus petit. Il y existe un côté familial des deux côtés.

À 26 ans, vous découvrez la BGL Ligue. C’est tard, non ?

J’ai eu des occasions pour évoluer plus tôt à ce niveau. Où ? Regardez les clubs évoluant dans le nord du pays (il sourit)… Toujours est-il que je ne les ai pas saisies. Simplement parce que mes études avaient la priorité. Aujourd’hui, cela fait trois ans que je suis en poste en tant qu’instituteur à Wiltz et l’an passé, on a fait en sorte que Norden soit bien établi en Promotion d’honneur, avec une sixième place. C’était le moment pour continuer mon évolution. Le fait d’avoir été repris en sélection a aussi joué un rôle dans mon envie. Grâce à l’équipe nationale, j’ai vu que je pouvais encore faire mieux.

La transition Norden (PH) – Strassen (BGL Ligue) a été simple ?

C’est un tout autre niveau. La pression est plus grande en DN. Tout va plus vite, les fautes individuelles se paient encore plus rapidement cash. J’avais déjà senti un changement entre la D1 et la PH, mais c’est encore une étape supplémentaire. C’est aussi plus agressif et physique. J’ai eu besoin de quelques matches pour m’adapter.

Valentin Roulez (19 ans), qui devrait être votre numéro 2 face aux Pays-Bas, évolue, lui aussi, en PH (à Mondercange). Vous lui conseilleriez de faire le saut vers la DN plus rapidement que vous ?

« Val » est un gars très sympa (il m’a d’ailleurs envoyé un message de félicitations en début de semaine) qui effectue des études. Je n’ai rien à lui dire. Ce sera à lui de voir. Il possède déjà un bon niveau. L’important, je pense, est qu’il continue à jouer des matches costauds, afin de s’améliorer et d’acquérir de l’expérience. Et puis, je vous avoue que moi, je ne regrette pas d’avoir attendu l’âge de 26 ans pour partir.

Vous êtes quelqu’un qui se fixe des objectifs pour continuer à avancer. Quels sont-ils actuellement ?

Réussir à m’établir en BGL Ligue et montrer que ce n’est pas pour rien que je suis repris en sélection. Et du même coup, réussir à assurer le maintien avec Strassen. Et continuer à progresser évidemment.

On sait que Luc Holtz aime voir ses internationaux essayer d’aller acquérir de l’expérience à l’étranger. Vous en avez déjà parlé avec lui ?

Pas encore. Et je vous avoue que, pour l’heure, je ne pense pas à tout ça. Après, si l’occasion se présente plus tard, pourquoi pas…

Julien Carette

Un commentaire

  1. Non, désolé mais Joubert n’est et ne sera jamais le meilleur gardien du Luxembourg; 90% des match qu’il a joué on été catastrophiques. Seulement face aux grandes équipes il s’était appliqué un peu plus, mais pour le reste….le vide. Moris par contre, les quelques matchs qu’il a joué, il a impressioné tout le monde! J’èspere seulement que Schon sera à la hauteur face aux Pays-Bas!

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