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Planté par le RFCU, Ahmed Rani a huit jours pour convaincre


Ahmed Rani (à gauche) appartient au paysage luxembourgeois depuis 2009. (photo archives LQ)

Ahmed Rani, qui a quitté le Fola cet été, pensait que tout était réglé avec le RFCU jusqu’à ce que le club de la capitale le plante à la dernière minute. Résultat : il n’a plus que huit jours pour trouver un club et se dit «prêt à faire des concessions financières».

C’est une anomalie comme il y en a parfois dans le football. Ahmed Rani, 28 ans, 139 matches de BGL Ligue dans les jambes et des stats très honnêtes (21 buts et 24 passes décisives) pour un joueur qui n’a jamais été focalisé par les chiffres, est aujourd’hui sans club.

La faute, entre autres, à un drôle de coup que le RFCU lui aurait joué. Cet hiver, Rani, qui se pose des questions puisqu’il se retrouve pour la première fois dans la peau du joker, prend les devants et va voir les dirigeants du Fola. «Je voulais que ce soit clair et ils l’ont été. Moi, j’ai besoin d’être sur le terrain et je n’en avais pas la garantie» , indique l’ancien membre de l’équipe de France de futsal.

MVP en Europa League, puis la D1 algérienne

En février dernier, le RFCU, qui lui avait offert sa première expérience luxembourgeoise en 2009, entend parler de cette histoire et trouve un accord oral avec le joueur. «Tout était réglé, mais au bout d’un moment, plus de son, plus d’image» pendant deux mois pour un Rani qui reçoit un coup de fil, il y a une semaine. C’est Vincent Thalamot, l’un des dirigeants, qui apprend à l’Algérien que le transfert ne se fera pas, le changement de présidence – Karine Reuter a remplacé Daniel Masoni entretemps – ayant changé les plans du club.

«Ça m’a coupé les jambes, car j’ai refusé de discuter avec des clubs qui s’intéressaient à moi, puisque dans mon esprit, tout était clair , se désole le joueur. J’imagine que des clubs ne m’ont pas contacté car ils étaient persuadés que je n’étais pas sur le marché.»

Parmi les formations intéressées à une époque, le Progrès Niederkorn a, depuis, privilégié d’autres options. Et comme le mercato boucle le 30 juin, soit dans huit jours, Rani se trouve dans une situation délicate. «Aujourd’hui, je suis prêt à faire des concessions financières, j’ai juste envie de jouer» , conclut-il.

L’avantage, par rapport à d’autres garçons sans club, est qu’Ahmed Rani appartient au paysage luxembourgeois depuis 2009 et qu’il a un CV qui parle. Il n’a connu que deux clubs depuis son arrivée au Grand-Duché et cette fidélité est aussi un atout.

Acteur majeur du titre de champion en 2013, Rani avait brillé un an plus tard en Europa League à Göteborg (0-0), jour où il avait été désigné homme du match, ce qui lui avait permis de convaincre le CS Constantine de lui offrir un an de contrat.

Mais la D1 algérienne et les quelques matches devant 45 000 spectateurs qu’il a pu se mettre sous la dent sont très loin derrière. Aujourd’hui, Ahmed Rani cherche un club et n’a plus que huit jours pour le trouver. Avis aux amateurs.

Matthieu Pécot

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