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Montée en Ligue 1 : les Messins l’ont fait !


Yeni Ngbakoto a eu du mal, comme ses coéquipiers, à aligner les passes. (photo RL)

Bien que logiquement battus à Lens (1-0), les Messins ont mené à bien leur mission. Au bout d’une soirée irrespirable, le FC Metz a validé son ticket pour l’élite.

Rien, vraiment rien, n’aura été épargné aux supporters messins cette saison. Jusqu’au bout, le FC Metz aura joué avec leurs nerfs. Mais finalement, la délivrance n’en est que plus belle. Les Lorrains, bien que battus à Lens, ce vendredi, ont quitté le Pas-de-Calais avec leur ticket pour la Ligue 1 dans la soute à bagages.


La joie des joueurs du FC Metz après leur… par republicain-lorrain

Mais jusqu’au bout, ils auront souffert. D’abord parce qu’ils ont rapidement encaissé un but, œuvre de Nomenjanahary qui glissait le ballon entre les jambes de Didillon (1-0, 8e ). Ensuite, parce que Le Havre a joué son va-tout jusqu’au bout, empilant les buts en même temps que les hommes de Philippe Hinschberger découvraient à quoi pouvait ressembler l’enfer sur terre dans une enceinte de Bollaert en ébullition après la pause. Pour autant, les Havrais, vainqueurs de Bourg-en-Bresse 5-0, laissent les Grenats filer, de justesse, vers l’élite.

En effet, Le HAC dispose du même nombre de points que les Mosellans (65) et de la même différence de buts (+15) mais ils ont une moins bonne attaque (52 buts marqués contre 54). Une logique mathématique qui importe peu au moment de clôturer cette saison ô combien crispante. Le FC Metz a réussi son pari. Son objectif : le retour au sein de l’élite un an seulement après l’avoir quittée.

Crispante, la soirée lensoise le fût également. Les hommes d’Antoine Kombouaré avaient prévenu : ils voulaient offrir une belle fête à leurs supporters pour leur dernière sortie de la saison. Eux aussi ont tenu leur engagement.

Insoutenable suspense

Et avec un brin de réalisme, ils auraient même pu anéantir le rêve des Messins qui ont paru bien crispés tout au long de la rencontre malgré un léger sursaut en fin de première période lorsqu’Habib Diallo (38e ), Daniel Candeias (39e ) puis Yeni Ngbakoto (44e ) ont fait passer quelques sueurs froides dans la défense des Sang et Or.

Avant cela, les Lensois avaient multiplié les accélérations et les situations aux abords de la surface de réparation de Thomas Didillon. Mais Jonathan Rivierez a joué les pompiers de services devant Nomenjanahary (15e ) et le poteau est venu à la rescousse du gardien mosellan (20e ). Après la pause, les affaires n’étaient guère plus engageantes d’autant qu’une partie des supporters du RCL, en grève en première mi-temps, ont mis le feu dans le futur stade de l’Euro 2016.

Balliu devait ainsi éteindre l’incendie face à Nomenjanahary (62e ) et dégager, sur sa ligne, une tête de Ba sur le corner qui suivait (63e ). Oui, Metz souffrait. Et les nouvelles venues du Havre n’arrangeaient rien. Mais jusqu’au bout, les Messins ont tenu, s’offrant même quelques opportunités pour mettre un terme à cet insoutenable suspense. En vain puisqu’Habib Diallo croisait trop sa frappe (65e ) avant de manquer son contrôle, seul dans la surface (75e ).

Finalement, après un ultime sauvetage de Thomas Didillon face à Banza (89e ) et une dernière salve du duo Lejeune-Ngbakoto (90e +3), les Messins pouvaient laisser éclater leur joie. La récompense pour un groupe qui aura finalement cru en son destin jusqu’au bout. La récompense d’un entraîneur et d’un staff qui auront remis le FC Metz sur de bons rails. Ceux qui les mènent aujourd’hui droit vers la Ligue 1.

Jean-Sébastien Gallois (Le Républicain lorrain)

Hinschberger soulagé mais sonné

Philippe Hinschberger, en compagnie de Guido Milan. L’entraîneur messin a eu bien du mal à savourer. (photo Pascal Brocard / RL)

Philippe Hinschberger, en compagnie de Guido Milan. L’entraîneur messin a eu bien du mal à savourer. (photo Pascal Brocard / RL)

Face à la presse, l’entraîneur du FC Metz est apparu encore perturbé par le scénario du match. Incapable de savourer. Philippe Hinschberger a « toujours refusé d’envisager le scénario », mais l’impossible a failli se produire sous ses yeux. « A un but près, on ne vivait pas le même retour. C’était mort », admettait l’intéressé. Comme interdit. Sidéré.

L’entraîneur n’a pas compris. Comment Metz a pu se crisper à ce point et se fourvoyer dans un football de la peur ? « Je ne sais pas trop. On a fait le même début de match qu’à Dijon, on s’est fait laminer ». Une autre ? « Les deux équipes ne faisaient pas le même sport ». Sinon ? « On aurait mérité d’en prendre plus ». Moralité ? « Cette montée tient du miracle ».

Voilà pour le constat. Hinschberger, lucide sur les événements, se gardait bien de fanfaronner et peinait même à partager un soulagement et un bonheur qui prendront corps avec le temps. A chaud, ce n’était pas le moment. Il glissera tout de même que cette première accession en L1, avec Metz, « représente énormément » car il est « un enfant du club ». Au passage, l’entraîneur a remercié « tous les joueurs, le staff, le président, le club », mais il lui fallait manifestement le temps de la digestion pour goûter au plaisir qui s’offre aux Grenats.

L’histoire finalement retiendra que ces garçons ont « rempli le contrat ». Le technicien, lui, se souviendra sans doute du scénario le plus dingue donné à vivre sur un banc. Nul doute qu’il ne voudra jamais le revivre…

Ch. J.

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