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Ligue 1 : Metz et Philipps proches de l’exploit


Chris Philipps, ici face à Marco Verratti, a eu beaucoup de travail lors de ce match contre le PSG. (Photo : AFP)

Avec une équipe remaniée dans les grandes largeurs et trois changements fracassants, le FC Metz a failli terrasser le PSG avant de s’incliner au bout d’un scénario de folie (2-3).

Saint-Symphorien en est resté coi. Étourdi et partagé dans ses sentiments. À la fois ravi du spectacle et navré de son issue. Stupéfait, surtout, par un scénario démoniaque, ébouriffant. À deux centimètres près», dixit Philippe Hinschberger, le FC Metz battait le Paris Saint-Germain et laissait Monaco sur une voie royale pour le titre en Ligue 1. Mais le coup franc de Jouffre a touché la barre transversale (90+1) et Matuidi, dans un dernier effort, a déposé une tête assassine dans les cages de Kawashima (90+3).

La seule logique de cette affaire est là : le quadruple champion en titre a battu le promu mosellan (2-3). Au-delà, rien n’a vraiment semblé ordinaire. À commencer par cette première mi-temps improbable. Un toro de 45 minutes exécuté en marchant par le PSG, entre dix plots grenat. Une parodie consacrée par des statistiques implacables? Quatre-vingt- six pour cent de possession pour le club de la capitale, onze tirs contre un seul à Metz et ce score de 0-2. Sur deux caviars de Maxwel, Cavani, de la tête (33e), et Matuidi, dans la profondeur (36e), étaient passés par là. Tranquilles, vraiment…

Si Philippe Hinschberger ne voulait pas «jeter ce match à la poubelle», son équipe bis s’en est d’abord chargée pour lui. Avec huit changements dans le onze de départ aligné face à Caen et des intentions de jeu réduites au minimum syndical, Metz a réussi le tour de force d’endormir un stade puis le PSG, qui a joué sa deuxième mi-temps sur un rythme de sénateur. Il a d’ailleurs failli payer cette attitude au prix fort.

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La folie s’est donc invitée en seconde période avec des Grenats plus concernés et, surtout, grâce aux entrées de Sarr, Diabaté puis Jouffre, le trio de la métamorphose.

Soudain, tout a basculé. Metz a pu initier des contres, se rapprocher des buts de Trapp et frapper. Enfin. D’un joli coup franc enroulé, Jouffre a réduit le score (79e) et réveillé le stade. Deux ratés de Cavani (82e, 85e) et un échec de Guedes (88e) plus tard, Sarr repartait à l’abordage et servait Diabaté pour l’égalisation (2-2, 88e). Soulèvement de 20 000 personnes. Le volcan de Saint-Symphorien s’est réveillé. C’était fiévreux, incandescent. Beau tout simplement. Car puissamment inattendu.

Et la grande lessiveuse des sentiments en gardait encore dans son tambour. Ce coup franc de Jouffre, les deux centimètres qui manquent, le coup de casque de Matuidi sur un centre de Pastore… Metz, euphorique et passionnément soutenu, venait, subitement, de troquer son coup de folie pour rien du tout. Plus d’exploit ni de maintien qui se précise. Zéro point. Peau de balle!

Forcément, pareil scénario peut laisser perplexe. Et si Hinschberger avait opté d’entrée pour une équipe-type. Et si Metz y avait cru dès le départ… «Sur ce match-là, assume le technicien, il y avait une gestion à faire. Je n’ai aucun regret. Je dirais même que c’était plutôt bien vu.» Vrai, il a failli avoir raison. Il faut désormais attendre ce voyage capital à Lorient, samedi, pour mesurer les bénéfices de l’initiative. Pour savoir si «ce FC Metz conquérant quand il lâche vraiment les chevaux» peut boucler son maintien au pas de course. Ou s’il risque de pleurer longtemps ces deux maudits centimètres.

Christian Jougleux (Le Républicain lorrain)

Championnat : 1. Monaco 77 (32;+63); 2. Paris SG 77 (33;+46); 3. 3. Nice 73 (33;+28)… 15. Metz 36 (33;-31)

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