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Le patronat joue la carte de l’union


Quelques jours après l’accord d’envergure conclu avec le gouvernement, le patronat a mis l’accent sur la nécessaire union économique et le dialogue social.

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Robert Dennewald et Pierre Gramegna avaient, hier, un sourire de connivence et de circonstance. (Photo : Isabella Finzi)

Le président de la Fedil, Robert Dennewald, a préféré mettre l’accent hier soir sur l’accord qui a été conclu la semaine dernière entre le patronat et le gouvernement pour dynamiser l’emploi dans le pays et qu’il considère comme un renouveau. « Cet accord est totalement inédit. Nous nous sommes engagés à remettre sur le chemin de l’emploi 5 000 personnes en trois ans. Cela répond à un besoin élémentaire pour notre économie dans laquelle le chômage ne cesse d’augmenter ces dernières années alors même que, d’un autre côté, l’emploi progresse », s’est-il félicité.

Cet accord est, selon lui, synonyme d’un renouveau du dialogue social du pays. Robert Dennewald a lancé un appel aux partenaires sociaux afin qu’ils prennent part à ce renouveau et a assuré le gouvernement de son soutien dans tous ces projets visant à dynamiser l’économie. Il a d’ailleurs appelé à relancer la tripartite autour du sujet de la flexibilisation du temps de travail.

Le gouvernement, représenté par Pierre Gramegna alors que le Premier ministre, Xavier Bettel, se trouve actuellement au Forum économique mondial de Davos, a abondé dans son sens. Le ministre des Finances a souligné qu’il faut savoir se mettre ensemble pour parler des grands sujets ayant trait à l’avenir du pays.

Si les problématiques du fardeau administratif et de la soutenabilité des pensions sont toujours des préoccupations majeures de la Fedil, l’organisation patronale n’a toutefois pas souhaité particulièrement insister sur ces sujets lors de sa réception, faisant ainsi mentir ceux qui estiment qu’elle est dans la critique permanente.

Face au ministre des Finances, Robert Dennewald, qui a confié en marge de la réception qu’il souhaite un nouveau mandat à la tête de la Fedil cette année et estime avoir le soutien de ses membres, a plutôt mis l’accent sur les terrains d’entente trouvés avec le gouvernement. Il a ainsi salué la promesse faite de ne pas alourdir la charge fiscale des entreprises durant la législature, ce qui va permettre aux firmes de bénéficier de prévisibilité et de sécurité pour mener leurs affaires dans un climat qui reste difficile.

> Dennewald veut se succéder à lui-même

Il a ensuite encouragé le gouvernement a continué ses efforts pour atteindre l’équilibre budgétaire quitte à prendre des mesures musclées, car, a-t-il estimé, il s’agit d’une condition essentielle pour renouer avec la compétitivité. Pierre Gramegna lui a en retour promis d’atteindre l’équilibre budgétaire à l’horizon 2018 alors qu’un déficit de 700 millions d’euros devrait être enregistré cette année à cause des pertes de recettes fiscales sur la TVA électronique.

La Fedil souhaitait véritablement montrer hier soir qu’elle sait reconnaître lorsque de mesures qu’elle juge bonnes pour l’économie sont prises. L’organisation, qui regroupe plus de 500 membres qui représentent plus de 20% de l’emploi total du pays, a également voulu montrer qu’elle sait agir dans l’intérêt général et a ainsi mis en avant le succès de sa learning factory. Lancée il y a tout juste un an, la structure, soutenue aussi par l’État, qui propose de former les entreprises à la réduction de consommation d’énergie, a réalisé des résultats positifs dès sa première année et est aujourd’hui considérée comme un modèle du genre de par le monde.

Le gouvernement, lui, souhaite favoriser de son côté l’esprit entrepreneurial alors que Pierre Gramegna a annoncé un projet de loi pour offrir la possibilité aux personnes porteuses de projet de créer une SARL simplifiée pour un euro.

L’heure était donc à l’union sacrée économique pour mobiliser les acteurs du pays autour du projet commun de redynamiser l’économie luxembourgeoise. Alors que le pays a subi ces derniers mois des attaques sur son économie et sa politique fiscale, la Fedil a appelé à se serrer les coudes pour redorer le blason du Grand-Duché, qui sera amené prochainement à donner l’exemple en prenant la présidence tournante de l’Europe.

De notre journaliste Delphine Dard

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