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Euro 2016 : la vente d’alcool interdite aux supporters à Lyon


Vue en date du 14 avril 2016 de la place Bellecour à Lyon où a été installée la fan zone. (Photo : AFP)

Le préfet du Rhône Michel Delpuech a annoncé, lundi, l’interdiction de la vente d’alcool à emporter aux supporters les jours de match de l’Euro dans l’agglomération de Lyon, après les affrontements de samedi à Marseille.

Le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, avait demandé dimanche aux préfets de prendre toutes les mesures utiles pour prévenir les violences en prohibant la vente, la consommation ou le transport d’alcool «dans les périmètres sensibles». L’arrêté pris par le préfet du Rhône porte sur les 59 communes de la Métropole de Lyon.

Commerçants et distributeurs pourront «solliciter, si nécessaire, l’intervention des services de police pour leur faciliter l’application de cette interdiction», indique la préfecture en soulignant que «depuis le début de la compétition, aucun incident sérieux n’est à déplorer à Lyon». Lors d’un point de presse, Michel Delpuech a expliqué que l’interdiction ne valait pas pour la fan zone installée en plein cœur de la ville, place Bellecour. Cet espace, qui est notamment sponsorisé par le brasseur Carlsberg, est considéré comme un débit de boissons à consommer sur place.

S’y applique, comme dans tous les bars de la ville, la réglementation habituelle, que Michel Delpuech devait ensuite rappeler aux bistrotiers convoqués: interdiction de la vente aux mineurs et aux personnes ivres. «Jusqu’à présent les choses se passent extrêmement bien sur la fan zone, avec un public familial et apaisé», a-t-il dit. «Ce n’est pas là que se situent les inquiétudes». Lyon accueille lundi soir son premier match de l’Euro, Belgique-Italie, à 21h00. La préfecture attend environ «15 000 supporters de chaque côté».

«Nous savons qu’il y a un certain nombre de supporters belges plus difficiles, nous savons aussi que par exemple hier soir, des supporters ultras lyonnais cherchaient à en découdre avec des Belges, nous sommes mobilisés là-dessus mais il (ce match, ndlr) n’est pas dans les plus sensibles même si notre vigilance est extrême», a déclaré le préfet au micro de France Info. «J’ai demandé aux services d’être bien mobiles et dynamiques en centre-ville pour être en capacité de neutraliser l’action de ces hooligans, mieux les repérer à la gare, à l’aéroport et être plus mobiles pour les suivre en centre-ville», a-t-il ajouté.

Lundi, des supporters belges et italiens défilaient dans les rues de Lyon, agitant des drapeaux aux couleurs de leur équipe nationale, en chantant et dans la bonne humeur. «S’il n’y a plus de bière à Lyon, connaissant les Belges ça va être dur», plaisantait Jean-Baptiste Tobler, venu de Courtrai. «C’est pas grave, on a apporté de la bière de chez nous, en France elle n’est pas bonne», rigolait un autre, Geoffrey André, originaire lui de Philippeville près de Charleroi. Que se passe-t-il quand ils croisent des Italiens ? «Ça se passe très bien, on se salue et on leur donne des mouchoirs !».

Pour Andrea Bassani, de Milan, «pas de problème s’il n’y a pas d’alcool, on n’est pas des Anglais ! Quand on rencontre des Belges, beaucoup plus nombreux à Lyon pour le match, ça se passe dans la bonne humeur, on prend des photos ensemble», assurait-il. Un couple de Chinois arborant les couleurs de l’équipe nationale italienne et qui se rendra lundi soir au match, se disait quant à lui «un peu inquiet par rapport à la violence, mais sans aucun souci concernant l’interdiction de la vente d’alcool».

Le Quotidien/AFP

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