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Dan Theis : « Pour en arriver là, on a fait 110 séances depuis juillet »


En attendant le tirage au sort des quarts de finale de la Coupe qui aura lieu vendredi, Dan Theis revient sur la première partie de saison du Swift. (photo archives Julien Garroy)

Dan Theis, l’entraîneur du Swift Hesperange (Promotion d’honneur), réfute l’idée selon laquelle son club a livré une phase aller quasi parfaite, mais il admet qu’il progresse au point de devenir inquiétant.

 

C’est un début de saison idéal?

Non parce qu’il y a une défaite de trop. Les quatre nuls me dérangent aussi un peu parce que dans tous ces matches, on était presque à chaque fois les meilleurs. Mais par manque de concentration… Mais on sort quand même de 360 minutes sans prendre de but. Depuis qu’on a changé de système, on se retrouve mieux sur le terrain. On est passés d’un 4-3-3 à un 3-4-3 ou un 3-5-2. Vu notre potentiel offensif, il fallait qu’on prenne ce risque. Mais cela nous a permis de faire un grand pas en avant. Depuis, on produit énormément d’occasions, sauf peut-être contre Mondercange (0-0) mais on sortait de deux semaines sans match.

C’est le rythme actuel que tout le monde vous imaginait d’entrée être capables de suivre…

Si c’était si facile de mettre un groupe en place, ça se saurait non? Non, ce n’est pas aussi facile que ce que tout le monde pense. Pour en arriver là, on en est déjà à 110 séances d’entraînement depuis le 1er juillet mais aussi à 30 matches, amicaux compris. Tout s’est mis en place pas à pas. Contre Canach, dimanche, on marque un but après 20-25 passes de suite et une fin d’action en une touche. C’était beau. Mais non, non, ce n’était pas facile. En face, il y a des équipes qui ont leur fierté.

En football, les buts, c’est le sel dans la soupe

Mettre 21 buts sur les trois derniers matches de l’année, c’est costaud quand même…

Mais je voyais bien qu’à chaque rencontre, avant, on avait entre cinq et dix occasions très nettes. Mais on ne les mettait pas au fond. À Rumelange, on doit mener 4-0 après vingt minutes mais au final, c’est 1-1. Je n’ai pas oublié ce que leur coach (NDLR : Christian Lutz) m’a dit au coup de sifflet final : « Ne baisse pas la tête Dan, le football est parfois très injuste ».

Et vous voilà avec 45 buts en treize rencontres de DN.

Oui et le goal-average, c’est important. En football, les buts, c’est le sel dans la soupe.

Pas mal d’observateurs assurent que vous avez déjà le niveau d’une équipe de première partie de tableau en DN. Vous confirmez?

On a joué pas mal d’équipes de DN en matches amicaux et c’est parfois plus simple de jouer contre elles parce qu’elles essayent de jouer avec nous. On trouve mieux les espaces. Mais pour le moment, on a encore treize matches de PH à disputer.

Et une rencontre de Coupe ou plus, aussi. Avec un groupe comme le vôtre et un projet aussi ambitieux, vous n’allez pas brader cette compétition?

Non, on la jouera à fond, la Coupe. Chaque match va être une finale en 2020. Quand j’étais joueur dans la grande Jeunesse, vu que la Jeunesse n’est plus un grand club, on jouait une finale tous les week-ends. En ce moment, c’est ce que tout le monde me dit quand je promène mon chien et que je croise quelqu’un : « On va vous attendre ». Pour un footballeur, il n’y a rien de plus beau que d’être attendu partout.

Sauf ceux qui sont en tribunes et vous en avez beaucoup, à Hesperange, des joueurs en tribunes. Vous n’en avez pas trop d’ailleurs?

Oh! j’ai dû en décevoir des gars ces derniers mois à cause des règles à la c… qui n’existent qu’ici. Et je n’ai dû les décevoir qu’à cause de ces règles. J’en ai vu de la frustration chez des gars qui méritaient d’être dans le groupe. Après, on parle avec des gars, des cadres, qui nous disent « je comprends ». Et puis il y a les autres, qui restent frustrés. Mais le projet prime.

Allez-vous épurer l’effectif cet hiver, ces trente et quelques joueurs?

Trente et quelques? Quarante et quelques! Oui, on va en laisser partir l’un ou l’autre. Après la petite fête du club, je dois voir quelques joueurs qui souhaitent me parler. Je vais leur dire que la phase retour se joue sur dix semaines là où on joue la phase aller sur quatre mois. C’est beaucoup plus intensif, il y a les blessés, les suspendus, on aura besoin de tout le monde.

Le tirage au sort des quarts de finale de la Coupe a lieu vendredi. Pensez-vous que les clubs de DN ont déjà envie d’éviter le Swift?

Je ne me pose pas la question de cette façon. Ce ne serait pas non plus facile pour qui que ce soit d’aller à Rosport, Wiltz ou Mondercange. Et il nous faudra battre tout le monde pour aller en finale.

Prendre le F91, l’autre club de Flavio Becca, cela susciterait-il des décisions gênantes?

Je ne crois pas, non. Bertrand Crasson aurait envie de gagner, j’aurais envie de gagner, et Flavio Becca viendrait juste regarder et encourager ses deux équipes. Fin de la discussion.
Entretien avec Julien Mollereau

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