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[Coupe de Luxembourg] Jérôme Bigard (Lorentzweiler) : «Je joue encore quand ils en ont besoin»


Jérôme Bigard lorsqu'il évoluait encore sous le maillot de Strassen, là où, avec ses amis, il a réussi la mission de faire monter le club en BGL Ligue. (photo Julien Garroy)

L’ex-international Jérôme Bigard est aujourd’hui l’entraîneur de Lorentzweiler. On a pris de ses nouvelles avant le match de ce vendredi soir (20h) sur le terrain de Steinsel en 16e de finale de Coupe de Luxembourg.

Jérôme Bigard compte huit sélections en équipe nationale luxembourgeoise, obtenues sous Guy Hellers, au milieu des années 2000. «De sacrés bons souvenirs», explique l’ancien arrière droit qui, depuis quelques mois, occupe le poste d’entraîneur du côté de Lorentzweiler.

LA FIN DE SA CARRIÈRE

«Ce sont des blessures qui m’ont fait changer mes priorités et ont mis fin à mes objectifs de haut niveau footballistique. Pour peu que cela existe au Luxembourg», sourit Jérôme Bigard (31 ans). «J’ai subi une opération pour une hernie discale vers 2008, puis juste après, pour une fracture de la jambe. Ce devait être en 2009», se souvient-il.

À Dudelange, sous l’ère Leflochmoan, il avait remporté pas mal de trophées. «Trois titres et deux Coupes! Mais avec Marc Grosjean, cela s’était ensuite mal passé. Faire des études en même temps, cela ne convenait apparemment pas. J’étais parti en mauvais termes avec lui, pas avec le reste du club.»

Après avoir voulu se relancer au Racing («cela avait aussi du mal à passer avec le coach, Sébastien Allieri. Je constate d’ailleurs que lui, comme Grosjean, ils n’ont pas fait long feu au Luxembourg…»), il décide de rejoindre ses copains à Strassen. «Avec pour mission de faire monter le club en promotion d’honneur, puis en BGL Ligue. Ce qu’on a fait.»

SON ARRIVÉE À LORENTZWEILER

Il resta à l’UNA jusqu’en fin d’année 2015. «Le club de Lorentzweiler, en Division 1, m’a alors contacté. C’est Christophe Diederich (NDLR : l’ancien gardien de Grevenmacher et d’Etzella), un ami d’enfance et mon associé dans ma vie professionnelle qui m’a poussé à accepter. « On peut relever ensemble ce challenge-là », m’a-t-il dit. Il se trouve qu’on avait toujours voulu évoluer ensemble, dans la même équipe, mais cela ne s’était jamais arrangé. Du coup, on a dit oui. On forme un duo. Au départ, j’étais censé être l’entraîneur principal et lui, l’adjoint, vu qu’il jouait encore. Mais en réalité, c’est plutôt du 50-50. Le challenge était de sauver l’équipe, ce qu’on a réussi. Et en plus, on est parvenus à réussir un beau petit parcours en Coupe FLF, en atteignant la finale.»

LA FONCTION D’ENTRAÎNEUR

S’il s’occupe de cette équipe, Jérôme Bigard ne possède pas de diplôme d’entraîneur. «Mais j’en ai un en éducation physique et un en kiné, cela peut aider», sourit-il. «J’essaie de faire un petit mélange de tous les entraîneurs que j’ai connus. De toute façon, au Luxembourg, c’est de la psychologie avant tout. C’est un peu une formation continue. Mes joueurs travaillent entre 40 et 50 heures par semaine. Il faut parvenir à le gérer. Ce n’est pas comparable avec ce qu’on retrouve au niveau supérieur. Ici, c’est de l’amateurisme pur.»

Et goûter au coaching, cela ne lui a pas donné envie de tenter le coup dans des formations de plus grande envergure? «Je vous avoue que je ne me suis jamais encore posé la question. J’apprends le métier pour le moment. Il ne faut pas brûler les étapes. On ne devient pas entraîneur comme ça du jour au lendemain.»

LE MATCH DE COUPE DE CE VENDREDI SOIR

À 31 ans, foule-t-il encore les pelouses sous le maillot de Lorentzweiler? «Je joue… quand ils en ont besoin. Ce n’est arrivé qu’une fois jusqu’à présent cette saison. Il y avait une vraie pénurie ce jour-là. C’était ma première rencontre depuis six mois. Je m’entraîne encore, mais je préfère faire jouer les jeunes.» Et ce soir en Coupe? «Normalement, on devrait être assez. Je ne devrais pas devoir jouer.»

N’est-il pas trop amer d’avoir hérité dans cette compétition de Steinsel, une formation de la même série qu’eux, la Division 1, et pas d’un cador? Voire d’un de ses anciens clubs… «Pas du tout. La priorité va au championnat, avec l’objectif de jouer les avant-postes. La montée? On ne possède pas les capacités et un groupe assez étoffé pour ça. Je préfère jouer les trouble-fêtes. En coupe, l’adversaire m’importe peu.»

Même si Steinsel est l’équipe qui les a battus la saison dernière en finale de la Coupe FLF? «C’est déjà oublié tout ça.» S’il le dit…

Julien Carette

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