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[Coupe de la Ligue] Le FC Metz sort dignement à Paris


Malgré une défaite 2-0, Metz n’a jamais cédé à la résignation. (photo AFP)

Pas de miracle ni de punition mercredi soir au Parc des Princes. Le FC Metz a été logiquement éliminé par le PSG, grâce à un doublé de Thiago Silva (2-0), mais sa défense, portée par un bon gardien, a évité l’humiliation.

La fessée est une pratique interdite en 2017 et le PSG a respecté scrupuleusement la nouvelle législation. L’a-t-il fait en conscience ? Pas sûr… Si le FC Metz n’a essuyé aucun châtiment au Parc des Princes, sinon une élimination digne sur une marge raisonnable (2-0), il le doit d’abord à deux hommes : David Oberhauser et Edinson Cavani. Le premier fut de très loin le meilleur Messin sur le pré ce mercredi et le second a redoublé de maladresse alors qu’il aurait pu tuer le match et le suspense bien avant la mi-temps.

Ce matin encore, il est permis de se demander si le gardien est le premier responsable du gâchis parisien ou si l’attaquant uruguayen a contribué à faire briller le Mosellan. L’éternel débat entre l’œuf et la poule sans doute. Toujours est-il que Cavani aurait pu remplir un annuaire d’occasions ratées : une frappe en pivot à côté (7e ), deux têtes au-dessus (11e , 51e ), une autre non cadrée (37e ), une reprise acrobatique en tribune (79e ), on en passe… En tout cas, son remplacement par Matuidi (80e ) n’aura interpellé personne à l’arrivée.

La marque du capitaine

Mais il faut aussi tresser à Oberhauser les lauriers qu’il mérite. Ses interventions devant Nkunku (25e , 40e ) et Ikoné (46e ) ont soulagé Metz. Ses parades énormes devant Cavani (17e , 67e ) et Meunier (67e ) ont écœuré Paris. Las, il en fallait plus pour barrer la route des demi-finales à cette machine de guerre et son salut est venu du capitaine, Thiago Silva.

Incertain la veille, le défenseur a bien tenu son rang et planté un doublé sur deux actions similaires : corner de Di Maria et coup de casque du Brésilien (27e , 72e ). Le score ne porte pas seulement son empreinte, il dit également tout de l’inefficacité de l’attaque parisienne.

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Pourtant, les occasions n’ont pas manqué. Sans surprise, le PSG a confisqué le ballon à son hôte et organisé un ballet aérien de centres devant les buts messins. Chaque corner charriait son lot de frissons, chaque incursion d’Ikoné ou Di Maria dans la surface laissait planer une sentence irrévocable. Mais Metz n’a jamais cédé à la résignation, à l’image de ce sauvetage de Signorino au second poteau, sur une tentative de Di Maria (54e ).

Alors, s’il est difficile de se réjouir d’une défaite, les Grenats trouveront, au moins, matière à quelques satisfactions derrière cette sortie. Ils ont d’abord déjoué les pronostics qui leur prédisaient l’enfer. Leur défense si perméable n’a pas failli dans le jeu. Et ils ont sollicité Areola à l’occasion, ce qui relève d’une prouesse avec si peu de ballons.

La tête de Vion (15e ), le coup franc de Mollet (26e ) et les deux essais de Diallo (50e , 65e ) auraient d’ailleurs relancé la soirée avec davantage de justesse ou de puissance. Sans oublier cette frappe en pivot d’Erding sur le poteau (74e ). Oui, cette équipe bricolée aurait pu s’enorgueillir d’un but glissé au PSG… Non, elle n’en a pas eu le loisir.

Maintenant, il lui faut vite oublier, constater que son calendrier est soulagé des coupes et se tourner vers sa mission prioritaire : le maintien. D’autres batailles moins glamours attendent les Grenats. Elles sont bien plus essentielles.

Christian Jougleux (Le Républicain lorrain)

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