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Attentat à la voiture piégée avorté à Paris : une des suspectes écrouée


Les empreintes d'une des suspectes ont été retrouvées dans la voiture pleine de bonbonnes de gaz découverte le week-end dernier à quelques centaines de mètres de Notre-Dame-de-Paris. (Photo AFP)

Ornella G. a été mise en examen samedi soir par des juges antiterroristes et placée en détention provisoire dans l’enquête sur un attentat avorté à la voiture piégée en plein Paris.

Elle a été mise en examen pour « association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste criminelle » et « tentative d’assassinats en bande organisée », a précisé le parquet de Paris.

Ornella G., âgée 29 ans et mère de trois enfants, fichée S pour des velléités de départ en Syrie, avait été interpellée mardi avec son compagnon dans le sud de la France. La garde à vue de ce dernier a été levée, avait précisé le parquet de Paris.

Les empreintes d’Ornella G. ont été retrouvées dans la voiture pleine de bonbonnes de gaz découverte le week-end dernier à quelques centaines de mètres de Notre-Dame-de-Paris. Pour les enquêteurs, cette voiture piégée devait servir à un attentat qui a avorté pour des raisons restant à confirmer.

Selon le récit d’Ornella G., « après une tentative infructueuse » pour mettre le feu au véhicule, « les jeunes femmes ont fui à la vue d’un homme qu’elles ont pris pour un policier en civil », rapporte une source proche de l’enquête.

Une « cigarette à peine consumée » et une couverture avec « des traces d’hydrocarbures » ont été trouvées dans le coffre près des bonbonnes, a expliqué vendredi le procureur de Paris François Molins : si l’incendie « avait pris », il « aurait suffi à entraîner » la « destruction de l’ensemble du véhicule ».

L’attaque prévue le jour de leur arrestation

Avec Ornella G. se trouvait la fille du propriétaire de la Peugeot 607, Inès Madani, 19 ans, également fichée S pour des raisons similaires et qui a prêté allégeance au groupe Daech. Les enquêteurs cherchent à savoir si une troisième femme était présente : Sarah H., 23 ans, qui semble au cœur de connexions multiples avec d’autres jihadistes français.

En suivant la piste d’Inès Madani, la police a réussi à l’arrêter jeudi, à Boussy-Saint-Antoine (Essonne), avec Sarah H. et une troisième femme, Amel S., 39 ans. C’est chez elle que le trio, mué en commando, évoque des cibles pour un nouvel attentat, selon des sources proches de l’enquête : des gares de l’Essonne et de Paris, mais aussi des policiers. Elles envisagent aussi de se procurer des ceintures explosives ou de lancer des voitures contre des bâtiments, précise une de ces sources.

Le dessein des trois femmes, entrées en contact via la messagerie privée Telegram, « était clairement de commettre un attentat », a estimé François Molins. Cette attaque, probablement par des moyens « assez artisanaux », était « imminente », prévue pour jeudi le jour de leur arrestation, insistent les autorités.

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