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Air France : mise à pied des cinq salariés poursuivis pour violences


Les cinq salariés sont soupçonnés d'avoir eu un rôle actif dans les violences ayant touché deux dirigeants de la compagnie (photo), physiquement molestés, le 5 octobre. (photo AP)

Les cinq salariés d’Air France poursuivis en France pour les violences qui ont visé le 5 octobre deux dirigeants de la compagnie sont mis à pied à titre conservatoire et privés de rémunération depuis jeudi, a annoncé une source syndicale.

Les cinq hommes, qui doivent être jugés le 2 décembre pour violences aggravées, ont reçu mercredi un courrier les informant de cette décision, selon la même source.

« Après avoir criminalisé la souffrance des salariés, la direction enfonce le clou en s’attaquant aux revenus et à l’emploi », a réagi le syndicat contestataire CGT, dénonçant une sanction « inadmissible et non propice à la reprise d’un dialogue social apaisé ».

En droit social français, la mise à pied à titre conservatoire est une mesure provisoire permettant à un employeur d’écarter un salarié, dans l’attente d’une sanction pouvant aller jusqu’au licenciement.

Les cinq salariés, âgés de 35 à 48 ans, sont des employés des branches cargo et maintenance d’Air France. Certains d’entre eux ont un mandat à la CGT, selon une source proche du dossier.

Tous avaient été présentés à un juge mardi au terme d’une trentaine d’heures de garde à vue. Leur interpellation la veille par la police a suscité en France de virulentes critiques des milieux syndicaux et de différents responsables de gauche. Ils sont soupçonnés d’avoir eu un rôle actif dans les violences survenues le 5 octobre à l’annonce par Air France d’un plan de restructuration prévoyant la possible suppression de 2 900 postes sur les deux ans à venir.

Les images de deux cadres de la compagnie fuyant, vêtements en lambeaux, la vindicte de salariés furieux avaient fait le tour du monde, suscitant l’inquiétude des pouvoirs publics et des milieux économiques sur leur impact pour l’image de la France.

 

AFP / S.A.

Un commentaire

  1. On traite des gars qui défendent leur emploi comme des bandits mais pas un mot sur les milliers de gens qui vont perdre leur job.un DRH se fait mollester, on en fait une affaire d’état et les 3000 emplois supprimés:rien!
    Ou est l’objectivité des journalistes??

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