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16e étape – Bob Jungels : « J’ai tout donné… »


La cinquième place de Bob Jungels, hier, est porteuse d'espoirs. (Photo : AFP)

Bob Jungels n’a pas boudé son plaisir au moment de commenter sa nouvelle échappée soldée par une belle cinquième place.

Le jeune coureur luxembourgeois avoue savourer, aujourd’hui à Gap, la seconde journée de repos du Tour.

Il s’est longuement laissé traîner, recherchant désespérément un coin d’ombre, quémandant un Coca, puis toujours en reprenant son souffle, il est monté sur les rouleaux afin de favoriser sa récupération, qu’il met lui-même à mal en répétant les grandes échappées. Hier, il s’agissait quand-même de son troisième jour consécutif au grand air. À 22 ans, pour son premier Tour, c’est quand même pas trop mal…

Bob, on imagine que cette cinquième place vous comble?

Bob Jungels : Je suis très satisfait, c’était mon plan d’aller dans l’échappée. Avec la chaleur, on souffrait. Surtout dans le col de Mance. Mais je crois que j’ai bien géré l’ascension en écoutant mon propre rythme et en haut, j’ai bouché le trou. Il y a seulement Sagan et Pantano, que je ne pouvais pas suivre dans la descente. Peut-être à cause de ma chute de l’an passé, dans la même descente au Dauphiné. À la fin, je fais un top 5 et ça pourrait être pire.

Vous visez encore une autre échappée dans ce Tour?

(Rires) Oui celle de demain (aujourd’hui)! Car je suis bien content d’avoir un jour de repos. Et après, la priorité sera d’être là dans les Alpes pour Mollema. Mais il y aura bien des étapes avec de grandes échappées et peut-être que je me lancerai à nouveau.

Votre quatrième échappée de ce Tour de France s’est plutôt bien terminée…

C’est le seul moyen pour moi de faire quelque chose sur le Tour. Je ne fais pas le général et on ne me verra pas dans un sprint massif.

Comment faites-vous pour récupérer?

Ça se joue beaucoup dans la tête, je ne ressentais pas trop les efforts et j’ai tout fait pour être à nouveau dans l’échappée.

Qu’est-ce que vous avait fait de différent par rapport aux deux échappées précédentes?

C’était une situation assez semblable car nous étions encore une fois à douze avec un grand groupe derrière. On a tout essayé, mais c’était une situation difficile car j’avais deux équipiers derrière (Laurent Didier et Markel Irizar). On ne voulait pas qu’ils rentrent. Ils sont rentrés. Quand tu as un groupe de 25 coureurs, c’est bien d’avoir un de ses coéquipiers avec soi. Markel était là et j’ai apprécié. Il a roulé un peu, travaillé. J’ai pu me reposer.

Avez-vous pensé au succès à un moment donné de cette étape?

Je savais que j’allais souffrir avec la chaleur. Je connais bien la montée, on avait vent de face et il y faisait très chaud. Mais je pense avoir bien géré mon effort. Je n’ai pas essayé de rouler avec les meilleurs. Je suis revenu sur les groupes de contre dans la partie plus plate. Et il y avait un coureur devant, Plaza, le vainqueur. S’il n’était pas parti, nous étions dans le groupe qui allait se disputer la victoire.

Plaza était le plus fort?

Il était le meilleur grimpeur, ça s’est sûr. Mais c’est toujours compliqué avec la chaleur. Un gars comme Edvald Boasson Hagen, était super fort voici quelque temps sur le Tour de Norvège, mais il souffre clairement de la canicule. Il n’a aucune chance ici. C’est un paramètre qu’il ne faut pas oublier. J’ai tout donné à la fin.

Est-ce que la présence de Peter Sagan a influencé le cours de cette échappée?

Je ne pense pas, même si c’est clair que lorsqu’il est là, tout le monde le regarde. À la fin, c’est impressionnant aussi et lorsque tu as une ascension de neuf kilomètres, personne ne pense directement au sprint.

De notre envoyé spécial à Gap Denis Bastien

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