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14 juillet : le défilé des Champs-Élysées aux couleurs américaines


Donald Trump est le premier président américain invité pour ce défilé depuis George Bush, reçu en 1989 à l'occasion du bicentenaire de la Révolution française. (photos AFP)

Honneur aux États-Unis : un siècle après leur entrée en guerre dans le conflit de 14-18, la patrouille acrobatique de l’US Air Force et deux avions de chasse furtifs américains F-22 ont ouvert le défilé du 14 juillet sur les Champs-Élysées au côté de la Patrouille de France, applaudis par Donald Trump.

Les « Sammies » -surnom des soldats de l’Oncle Sam engagés dans la Première Guerre mondiale- devaient ensuite prendre le relais, ouvrant à leur tour le défilé au sol pour redescendre les « Champs » jusqu’à la place de la Concorde où les attendait leur « commander in chief ». Plus de 3 700 militaires à pied ainsi que 211 véhicules dont 62 motos, 241 chevaux, 63 avions et 29 hélicoptères étaient attendus sur la plus belle avenue du monde.

Isolé sur la scène internationale mais « ami » de la France, Donald Trump est le premier président américain invité pour ce défilé depuis George Bush, reçu en 1989 à l’occasion du bicentenaire de la Révolution française. L’actuel locataire de la Maison Blanche s’est souvenu jeudi des « dizaines de milliers d’Américains qui ont donné leur vie dans cette lutte vaillante et très difficile ». « Les patriotes français et américains se sont battus côte-à-côte, ont saigné et sont morts ensemble dans la lutte pour nos pays et nos civilisations », a-t-il encore souligné jeudi lors d’une conférence de presse conjointe avec Emmanuel Macron sous les ors de l’Élysée.

Macron recadre le chef d’état-major des armées

Au-delà de son caractère festif, l’édition 2017 se déroule sur fond de vive polémique après l’annonce d’une coupe de 850 millions d’euros dans le budget de la défense en 2017. Emmanuel Macron a vertement recadré jeudi soir le chef d’état-major des armées Pierre de Villiers qui s’était insurgé devant des députés contre cette réduction de moyens. « Je suis votre chef », a-t-il lancé, estimant qu’il n’était « pas digne d’étaler certains débats sur la place publique » et rappelant les militaires à leur « sens du devoir et de la réserve ».

Mais le président de la Commission de la défense de l’Assemblée, Jean-Jacques Bridey, qui fut son conseiller défense pendant sa campagne, ne l’entend pas non plus de cette oreille. Avant l’ouverture du défilé, il a à son tour « regretté » le « choix » présidentiel. Côte-à-côte sur un Command car, échangeant quelques mots mais dans un climat manifestement glacial, Emmanuel Macron et le général de Villiers ont cependant descendu ensemble à 10h pile les Champs-Élysées jusqu’à la place de la Concorde. Ils y ont retrouvé Donald Trump, arrivé quelques instants auparavant en compagnie de son épouse Melania.

FRANCE-BASTILLE-DAY-PARADE

A l’issue du défilé, le chef de l’État français doit prononcer « une courte allocution » depuis la tribune présidentielle, rompant une nouvelle fois avec la tradition après avoir déjà décidé de ne pas se prêter à la traditionnelle interview du 14 juillet. « Il lui paraissait important de rappeler le sens de la fête nationale qui a désormais pour particularité d’être aussi le jour anniversaire d’un attentat qui a endeuillé la France », celui de Nice, a expliqué l’entourage présidentiel. Plus que jamais placé sous haute protection en raison de la présence du président américain et d’une « menace terroriste élevée », le défilé mobilise 3 500 policiers et gendarmes, appuyés par 2 500 sapeurs pompiers. Entre autres mesures de sécurité, un drone Reaper a été déployé pour la première fois par l’armée de l’air pour survoler la scène et transmettre aussi quelques images aux télévisions.

A l’issue, Donald Trump regagnera les États-Unis tandis qu’Emmanuel Macron s’envolera pour Nice. Le président français y rendra hommage aux 86 morts et aux centaines de blessés de l’attentat au camion bélier commis un an plus tôt jour pour jour.

Le Quotidien/AFP

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