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[Volley] Dascalu : « tu ne débutes jamais un match pour faire un nul »


L'équipe luxembourgeoise joue dès ce vendredi le tournoi amical de la Novotel Cup, à la Coque (Photo : Luis Mangorrinha).

[Novotel Cup] Nommé à la tête de l’équipe messieurs en juillet dernier, Pompiliu Dascalu vivra son premier tournoi, dès ce vendredi soir à la Coque, dans la peau d’un sélectionneur. L’occasion de faire le point avec le successeur de Dieter Scholl.

Comment appréhendez-vous cette Novotel Cup, votre première compétition comme sélectionneur du Luxembourg ?
Pompiliu Dascalu : Des compétitions, j’en ai déjà disputé pas mal par le passé, mais là, il s’agit encore d’autre chose. C’est plus qu’une simple compétition dans la mesure où je dirige une équipe nationale. Ça a une autre portée. Une autre importance.

Avez-vous le trac ?
En quelque sorte, oui… Bon, ce n’est pas le trac du jeune qui est appelé pour la première fois en sélection, mais il y a tout un contexte.

Justement, ce n’est pas une compétition officielle ?
Je sais, c’est un tournoi amical, mais en volley-ball, tu ne débutes pas un match dans l’espoir de faire match nul, pour la simple et bonne raison que ça n’existe pas… Tu gagnes ou tu perds. Je pars donc toujours avec l’ambition de gagner. Bon, je sais, ce n’est pas si facile… Mais j’aimerais qu’on fasse bonne figure et que les gens du volley luxembourgeois soient contents de notre prestation. Après, malgré ce léger trac, je vous rassure, j’ai bien dormi (il rit).

Un effectif doit être renouvelé

À l’occasion de cette Novotel Cup, la sélection a subi un sérieux rajeunissement…
Deux éléments expliquent cette composition : d’un côté, régulièrement, un effectif doit être renouvelé. C’est-à-dire que le travail effectué avec les jeunes doit permettre à certains d’entre eux d’intégrer l’effectif. Ça permet d’anticiper l’arrêt éventuel de l’un ou l’autre joueur. Que ce soit en raison de l’âge, de l’envie ou d’une autre raison. Une sélection, ce n’est pas un club. En cas de départ, on ne peut pas recruter. Il faut donc prévoir. Ensuite, certains éléments n’étaient pas disponibles pour cette Novotel Cup et j’en ai donc profité pour appliquer mes idées.

Vous dites en avoir profité. Vous n’avez donc pas subi ces indisponibilités ?
Pas du tout !

Le 5 septembre dernier, Le Quotidien faisait état du malaise existant entre la sélection et la fédération depuis le renvoi, notamment, en 2017 de Burkhard Disch, l’ancien DTN. Certains de ses cadres n’excluaient pas d’ailleurs de prendre leur retraite internationale…
Déjà, je n’étais pas là à l’époque des faits. Je ne connais pas le passé et suis donc mal placé pour en parler. Et puis, dans toute sélection, il arrive ce genre de choses. Quant aux cadres, je ne sais pas ce que vous entendez par là…

Des éléments importants tels que Tim Laevaert, Olivier De Castro, Gilles Braas, capitaine de cette sélection, sans oublier Kamil Rychlicki même si sa situation est particulière puisque évoluant au Lube Civitanova, vainqueur de la Ligue des champions 2019 et du récent Mondial des clubs…
La seule chose que je peux dire, c’est qu’aucun « cadre », pour utiliser le même terme que vous, n’a exprimé l’envie d’arrêter. Et je n’ai dit à aucun que je ne comptais pas sur lui.

Ils ont tous montré leur intérêt

Vous vous êtes entretenu avec eux ?
Oui, j’en ai vu certains, j’en ai eu d’autres au téléphone. Ce n’était pas forcément un entretien, c’était essentiellement pour faire connaissance. Leur présenter ma façon de voir les choses, leur donner des informations afin de leur permettre de prendre leur décision, en leur âme et conscience, à propos des deux prochaines années. Je leur ai dit qu’en tant que « cadres », ils pouvaient être un exemple pour les jeunes.

Quelle a été leur réaction ?
Ils ont tous montré leur intérêt et m’ont dit qu’ils allaient réfléchir.

Quelle est votre ambition sur ces deux saisons ?
Bâtir un projet permettant à l’équipe nationale de grandir. D’obtenir des résultats. Ici, il n’est pas uniquement question de faire partie d’un groupe, mais de savoir pourquoi les joueurs font autant de sacrifices, car des sacrifices, ils en font…

C’est votre première expérience en tant que sélectionneur…
Oui et je ne me considère pas encore comme sélectionneur. Je le serai peut-être dans deux ans. Je l’espère.

Dans les faits, vous l’êtes pourtant. C’est votre titre…
Oui, mais je ne l’ai jamais été auparavant et on ne le devient pas du jour au lendemain. J’ai déjà été adjoint de la sélection roumaine, mais c’était encore différent. Pour l’instant, je ne peux pas encore me présenter comme sélectionneur.

On ne se rend pas compte des contraintes liées au sport professionnel

Comment et, surtout, pourquoi êtes-vous venu au Luxembourg ?
Quand ma collaboration avec Terville (NDLR : après neuf saisons) s’est achevée, pour des raisons familiales, on a décidé de ne plus partir je ne sais où pour un autre contrat professionnel. De l’extérieur, on ne se rend pas compte des contraintes liées au sport professionnel. J’ai 57 ans et, depuis mes 19 ans, je suis dans le volley. On a beaucoup déménagé. Si ce n’est pas évident pour soi, ça l’est encore moins pour la famille qui, à chaque fois, doit s’adapter. Cette fois, alors qu’on avait toujours été en location, grâce au CDI que j’avais au club de Terville, on avait acheté une maison, on était posé. Quelque part, c’était une forme d’aboutissement.

Quelle reconversion aviez-vous envisagée ?
J’ai un diplôme de prof de sport, mais je n’ai jamais professé… Et puis, j’ai vu que la fédération luxembourgeoise cherchait un sélectionneur, alors j’ai naturellement postulé. Et voilà, j’ai été choisi parmi d’autres candidats.

Revenons à cette Novotel Cup. Que pouvez-vous nous dire de cette sélection au visage juvénile ?
Cette équipe, c’est vrai, est jeune et ça me plaît beaucoup. Ce que je vois d’elle depuis une dizaine de jours me plaît beaucoup. Il y a beaucoup de motivation, d’application. Ils veulent réussir quelque chose. De ce que je vois, ce sont des gars honnêtes dans leur démarche. C’est dommage qu’ils ne puissent pas s’entraîner davantage, car leur niveau pourrait augmenter rapidement.

Propos recueillis par Charles Michel

Luxembourg-Écosse, 20h, à la Coque (Luxembourg).

Programme complet des rencontres ici.

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