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Vertes critiques du LCGB contre la politique environnementale


«Il est inacceptable que les problèmes écologiques puissent créer des problèmes sociaux», s'est insurgé le président national du syndicat chrétien, Patrick Dury. (photo François Aussems)

Le syndicat chrétien estime que la politique environnementale du gouvernement, de même que les mesures fiscales liées à celle-ci, sont «obscures» et «sans concept réel».

Le syndicat LCGB a signé sa rentrée 2020 mardi, en lançant une offensive contre la politique environnementale du gouvernement. «Il est inacceptable que les problèmes écologiques puissent créer des problèmes sociaux», s’est insurgé le président national du syndicat chrétien, Patrick Dury, en référence notamment aux annonces d’augmentation des accises sur le carburant et de taxation du CO2.

Car si le LCGB affirme clairement son «soutien à toute mesure visant à réduire les émissions de CO2», il dénonce parallèlement des effets négatifs sur le pouvoir d’achat et une charge supplémentaire pour les ménages. De surcroît, ces mesures auront de «moindres effets de réduction du CO2 à cause du manque d’alternatives, entre autres en termes de chauffage et de transport», selon le syndicat.

En outre, Patrick Dury revendique «un soutien et des incitations de la part du gouvernement quant à la recherche de processus de production qui soient climatiquement neutre et dégageant de faibles émissions CO2.» De manière plus générale, le LCGB juge «inacceptables les dogmes (verts) imposés, lesquels s’accompagnent d’une masse d’interdictions et de restrictions.»

Par extension, le LCGB est d’avis que la volonté d’«abolition du tourisme à la pompe» par les autorités, est un non-sens : «il n’y aura pas de réduction d’émissions CO2, mais une exportation (de celles-ci) dans la Grande Région. De plus, les salariés qui doivent se rendre en voiture sur leur lieu de travail se retrouveront pénalisés par les hausses de 30 et 40 cents sur les prix de l’essence et du diesel. Enfin se pose la question du financement du budget de l’État pour remplacer les pertes qui représentent environ 10% du budget, soit 1 milliard d’euros.»

Plan climatique : plus de détails réclamés

Concernant la prochaine gratuité des transports publics, le LCGB juge la mesure «positive», mais pointe du doigt le «manque d’un concept fonctionnel de transport public à travers le Grand-Duché.»

Et le flot de critiques ne s’arrête pas en si bon chemin, l’électromobilité étant aussi visée par le syndicat chrétien, qui affirme que le «bilan CO2 d’une voiture électrique n’est pas confirmé.» Cela dit, l’«effet positif de l’électromobilité, par rapport à la qualité de l’air en milieu urbain» est reconnu par le LCGB qui appelle néanmoins à étendre le réseau des bornes de charge, ainsi qu’à augmenter le nombre de voitures de société électriques, uniquement envisageable si le «besoin accru d’électricité» est assuré.

Enfin, le plan climatique du gouvernement n’a pas, non plus, échappé aux vertes critiques de Patrick Dury, qui rappelle que cette feuille de route prévoit 30% d’énergies renouvelables en 2030, sans recours en parallèle au nucléaire; «mais les sources d’énergie des 70% restants, sont inconnues. Doit-on s’attendre à des sources d’énergie à base de combustion fossile nuisible à l’environnement ?», s’est finalement interrogé le président national du LCGB.

Claude Damiani

«Réformer les conventions collectives et le droit de grève»

De son côté, le secrétaire général adjoint du LCGB, Robert Fornieri, plaide notamment pour une réforme et un renforcement du cadre légal des conventions collectives de travail (CCT) et du droit de grève.

Dans ce contexte, le syndicaliste a émis différents constats, à savoir : – «le souhait patronal de vouloir conditionner les augmentations salariales aux objectifs de l’entreprise ou à l’index – la chasse à l’absentéisme sans distinction – le faux discours quant à l’importance du coût salarial – la demande grandissante patronale de s’accaparer des jours de congé des salariés».

Un commentaire

  1. Le LCGB devrait d’abord lire les milliers de physiciens qui contestent l’effet du CO2 sur la température de la planète.
    L’effet de serre étant un effet radiatif, c’est à dire une des branches de la physique, ce sont les physiciens qu’il faut écouter, pas de vagues climatologues auto-proclammés qui ne connaissent pas grand chose à presque tout.

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