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TGV Lyon-Turin : le torchon brûle entre Salvini et Di Maio


Le dossier du tunnel ferroviaire entre Lyon et Turin pourrait bien remettre en cause l'alliance actuelle entre le M5S de Luigi di Maio (à g.) et la Ligue de Matteo Salvini. (photo AFP)

Le gouvernement italien, au bord de la rupture, est dans l’impasse sur le dossier du TGV Lyon-Turin sur lequel les deux hommes forts de la majorité au pouvoir sont désormais à couteaux tirés.

« Les appels d’offre seront lancés lundi », a assuré vendredi le vice-Premier ministre italien Matteo Salvini, et patron de la Ligue (extrême droite), en référence au projet de liaison ferroviaire à grande vitesse entre Lyon, dans le centre-est de la France, et Turin, au nord-ouest de l’Italie.

Mais pour son homologue Luigi Di Maio, chef de file du Mouvement Cinq Étoiles (M5S, antisystème), il n’en est pas question. « Nous avons demandé la suspension des appels d’offre pour un projet vieux de 20 ans, et nous l’avons fait parce que c’est prévu par le contrat signé entre la Ligue et le M5S. Et que fait Salvini? Il menace de faire tomber le gouvernement! », a-t-il lancé de son côté.

«Voyons qui a la tête la plus dure»

« Nous sommes deux à dire non, voyons qui a la tête la plus dure. Je suis habitué à aller jusqu’au bout », avait affirmé jeudi soir Matteo Salvini, provoquant l’exaspération de Luigi Di Maio.

La liaison ferroviaire entre Lyon et Turin alimente depuis des mois les polémiques au sein de la majorité formée par la Ligue, favorable à cette ligne à grande vitesse (LGV), et le M5S, farouchement opposé au projet qu’il considère comme un gaspillage d’argent public.

Le chef du gouvernement italien, Giuseppe Conte, penche du côté de l’arrêt du projet et a demandé jeudi à la France et à l’Union européenne de le rediscuter.

Il doit surtout aussi prendre une décision avant lundi sur les appels d’offre à lancer côté français, sous peine de perdre une partie des subventions de l’Union européenne, partenaire à hauteur de 40% de ce projet qu’elle juge « stratégique » en Europe.

La ministre française des Transports, Elisabeth Borne, s’est dit jeudi ouverte à une rediscussion du projet mais a insisté pour que durant le temps de ces discussions, le prochain conseil d’administration du TELT (Tunnel euralpin Lyon Turin) puisse lancer ces appels d’offre.

AFP

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