Vendredi en fin de journée, Tali a évoqué son état d’esprit, donné ses sentiments sur la compétition et livré ses pronostics. Confidences avant la finale de l’Eurovision ce soir, qu’elle abordera en quatrième position.
Comment vous sentez-vous ?
Tali : Ça va, je suis un peu fatiguée, toujours sous le choc d’être en finale. Mais c’est quand même la joie qui l’emporte (elle rit).
La joie d’être en finale ?
Oui. Tout ce que je voulais, c’était d’être en finale. C’était l’objectif que l’on s’était fixé, et à mes yeux, logique après cette si longue absence du Luxembourg. Maintenant, il n’y a plus de véritable attente, juste faire de mon mieux, profiter du moment et prendre du plaisir.
Est-ce compliqué de pronostiquer un résultat pour samedi ?
C’est certain. Le Luxembourg n’est plus à l’Eurovision depuis 31 ans. On navigue à vue : on ne sait pas qui sont les fans qui vont voter, ni ce que vont penser les jurés. C’est un mystère ! Il faut juste se soucier des choses que l’on peut contrôler. Moi, je suis contente de ma chanson, de notre performance, de l’équipe. Après, comme on dit, ce qui doit arriver arrivera…
Que pensez-vous de la compétition ?
(Elle souffle). Il y a tant de beaux morceaux, dans des styles différents, qu’il est difficile de se prononcer. Tout ça est subjectif, et dans ce sens, il est compliqué de dire qui sont les meilleurs, et qui ne le sont pas. Surtout qu’au final, les résultats dépendent d’autres paramètres : le soutien entre les pays, les habitudes des fans…
Justement, avez-vous été surpris par la qualification de certains pays ?
La Finlande ! Je comprends toute la hype qui entoure cette chanson et cet artiste, mais c’est…. waou ! La Serbie et la Slovénie m’ont aussi étonné, car ils n’étaient pas appréciés des bookmakers, et pourtant, lors de la demi-finale, leurs noms sont sortis en premiers. Moi, j’étais là : « Mais qu’est-ce qui se passe ? Ça craint, ce n’était pas du tout prévu, ça ! » J’étais stressée comme jamais.
Voir cette publication sur Instagram
Avez-vous des favoris, des préférés ?
J’adore l’Italie : Angelina Mango est tellement cool ! Mais aussi la France avec Slimane, à la voix si puissante, ou celle magnifique d’Israël. Je pense aussi que la Suisse peut frapper un grand coup. Sans oublier la Grèce : quand on écoute leur chanson, on a juste envie d’aller danser !
Avec tous ces talents autour de vous, pensez-vous avoir une chance, même minime, de l’emporter samedi ?
Pourquoi pas ! Mais il faut être réaliste : on ne part pas favori et, encore une fois, tout ne tient pas qu’à une chanson, à une danse ou à une performance. Disons qu’à mes yeux, finir dans les dix ou les quinze premiers, ce serait génial.
Avez-vous des affinités avec certain(e)s candidat(e)s ?
Silia, de Chypre : dès le premier jour, on s’est bien entendue. Mais aussi Eden d’Israël. Deux bonnes copines.
On vous a aussi beaucoup vu avec Slimane…
C’est quelqu’un de gentil. On a joué ensemble au piano jeudi et fait une vidéo. Après, si vous voulez savoir quand ça sort, il faut demander à son manager ! Sérieusement, c’est quelqu’un d’expérimenté, auprès duquel on apprend beaucoup. Il a une vie de dingue : il avait juste cinq petites minutes à me consacrer avant d’enchainer sur autre chose. Avec de telles rencontres, l’Eurovision montre qu’il n’est pas qu’un concours. Ce sont d’abord des gens qui se réunissent et font de la musique.
Voir cette publication sur Instagram
Avez-vous échangé de conseils «coiffure» avec l’Italie ?
(Elle rigole). Je suis contente d’être désormais la seule à porter des tresses. C’est important d’avoir quelque chose qui vous distingue des autres, surtout parmi toutes ces jolies filles !
Cette année, avec la présence d’Israël, la politique s’invite à l’Eurovision, et prend même beaucoup de place. Ce qui se passe vous affecte-t-il ?
En toute honnêteté, ça me rend triste ce qui se passe avec Eden (NDLR : elle a été prise à partie durant la conférence de presse suite à sa qualification pour la finale). C’est juste une fille âgée de vingt ans qui n’a rien à voir dans ce conflit, et bien qu’elle soit la représentante d’Israël, ce qu’elle traverse doit être difficile. Elle n’est là que pour une chose : chanter. Comme moi, comme tous les autres candidats.
Vos racines sont israéliennes. Avez-vous subi des réactions similaires ?
Pas directement, non. Vous savez, ici, c’est un peu comme au lycée : il y a des groupes qui se forment, des clans. Certains vous jettent des regards, d’autre discutent dans votre dos. C’est comme ça… Mais j’ai cette chance d’être une personne sympathique aux contacts faciles. Ça aide.
Avez-vous un message à faire passer à vos soutiens et fans du Luxembourg ?
Que j’ai vu et lu tous les beaux messages qu’ils m’ont envoyés ces derniers jours. Et que sans eux, je ne pourrai pas être là où je suis.