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Suicide : «La prévention est possible»


De g. à dr.: Fränz D'Onghia, chargé de direction du CIP, Lydia Mutsch, la ministre de la Santé, et Juliana D'Alimonte, de la direction de la Santé. (Photo : Hervé Montaigu)

Dans le cadre du Plan national de prévention du suicide, le gouvernement a présenté, mercredi, l’exposition itinérante «A|Normal» visant à sensibiliser le public aux troubles mentaux.

L’exposition a été conçue en partenariat avec le Centre d’information et de prévention de la Ligue luxembourgeoise d’hygiène mentale (CIP-LLHM).

Le nombre de suicides au Luxembourg est estimé à 81 en 2015 et à 85 en 2014. Le taux de tentatives de suicide, lui, serait dix à vingt fois plus élevé. Sur quatre suicidés, trois sont des hommes. Globalement, le Luxembourg reste en dessous de la moyenne européenne concernant le phénomène du suicide.

«L’expérience montre que la prévention est possible», a noté, mercredi, Lydia Mutsch, la ministre de la Santé, qui attend également beaucoup d’études scientifiques consacrées au phénomène du suicide en tant que tel, comme l’«autopsie psychologique», ou encore d’un registre national des suicides et tentatives de suicide, qui permettra de déterminer «les origines épidémiologiques du suicide au Luxembourg», c’est-à-dire les facteurs à l’origine du passage à l’acte.

Promouvoir la vigilance partagée

Toutefois, l’objectif du gouvernement est clairement de limiter le nombre de suicides et donc d’informer massivement le public sur les «troubles mentaux» (dépression, schizophrénie, etc.) qui précèderaient le passage à l’acte. L’exposition itinérante présentée mercredu et conçue par le Centre d’information et de prévention de la Ligue luxembourgeoise d’hygiène mentale (CIP-LLHM) vise à «promouvoir la vigilance partagée» et à sensibiliser les gens aux signes qui laissent penser qu’une personne pourrait éventuellement souffrir d’un trouble psychique ou avoir des tendances suicidaires.

Comme l’a expliqué hier Fränz D’Onghia, chargé de direction du Centre d’information et de prévention, «la crise suicidaire a presque toujours lieu sur fond de crise psychique». Il espère que des actions comme l’exposition permettront d’encourager «les gens à agir le plus tôt possible» et à «s’attaquer aux problèmes tant qu’ils sont appréciables». Avec l’idée que les maladies psychiques sont tout à fait «normales».

Frédéric Braun

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