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S’ils battent l’Islande, il leur manquera encore… au moins 10 points !


ÉLIMINATOIRES EURO-2024 La deuxième place, qualificative pour l’Euro ? Elle est encore loin mais le Luxembourg peut commencer l’écrémage s’il bat l’Islande, ce vendredi soir.

Les entraîneurs disent qu’ils détestent les calculs d’épicier ? Heureusement pour eux, les médias, eux, adorent ça. Et il arrive aux chiffres d’être violents, quand ils sortent des rédactions du pays : sur les trois dernières campagnes éliminatoires de l’Euro, dans les groupes à six équipes, il fallait en moyenne 20,5 points pour finir deuxième et donc se qualifier.

En 2012, l’Estonie s’était envolée pour la Pologne et l’Ukraine avec 16 points et la Turquie avec 17. Et la Finlande avait rejoint l’Euro-2020 avec 18 unités. Mais c’est une vérité mathématique claire : si le Luxembourg bat l’Islande ce soir et finit la phase aller avec 10 points au compteur, il lui faudra de principe produire une phase retour au moins aussi bonne pour créer l’exploit, en fin d’année. À moins de 20 points, il n’aura rien.

«Ont-ils l’expérience de gagner ?»

Le rêve du pays passe ainsi par un succès ce soir contre l’Islande. Mais cela ressemble à un match charnière et depuis l’arrivée de la Nations League dans le paysage, les Roud Léiwen savent que cela ne leur réussit que rarement. Quand il y a quelque chose de concret à conquérir en 90 minutes, en général, ils se plantent.

Et c’est un ancien adjoint de Luc Holtz en sélection, Jay Shoffner, qui l’a théorisé en semaine depuis son bureau du F91 : «Je peux vous assurer, pour l’avoir vu de mes yeux, que plus un joueur de la sélection n’a peur de monter sur un terrain pour ce genre de match international. Ils ont tous la certitude qu’ils peuvent battre tout le monde et c’est un fait qu’ils ont désormais tous l’expérience de ce genre de rencontres. Mais ont-ils… l’expérience de les gagner?» La réponse est dans la question et elle est cruelle, même après que la Bosnie est passée par là, en juin.

Autant, dans ces conditions, dédramatiser l’évènement, qui est pourtant d’une taille gigantesque, ne serait-ce que parce qu’il pourrait permettre de repousser les Scandinaves à six longueurs et donc d’écarter au moins virtuellement un des trois candidats à la deuxième place. Holtz s’y est attelé, en conférence de presse : ces 90 minutes sont moins importantes pour le Grand-Duché qu’elles ne le sont pour les Islandais.

«S’ils veulent encore faire quelque chose dans ce groupe, ils n’ont pas le choix», tranche Holtz. Sachant que la qualif est pour les Islandais à… 17 points, ce qui les force pratiquement à faire un sans-faute jusqu’à la fin de ce groupe J, les hommes d’Age Hareide sont effectivement dans une situation désespérée qui modifiera peut-être leur façon d’aborder tactiquement ce match. Mais n’amoindrira en rien les spécificités de leur jeu. Ce sera physique à outrance, ce sera de la recherche de duel, ce sera un conflit ouvert pour de la survie en milieu hostile. En Bosnie, le Luxembourg a montré qu’il savait remporter des batailles. Il serait merveilleux de remporter une première guerre et d’avoir fait la moitié du chemin comptable à la moitié de la campagne.

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