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Série d’été (4) : se mettre au vert à Luxembourg


Le parc du ban de Gasperich est un poumon vert en devenir. (Photo : fabrizio pizzolante)

La Ville de Luxembourg, on a l’impression de la connaître par cœur et pourtant elle a de quoi encore émerveiller ses visiteurs. Il suffit de s’immerger dans ses espaces verts.

Retrouvez les autres épisodes de notre série d’été

Série d’été (1) : en prendre plein les yeux à Luxembourg

Série d’été (2) : si Luxembourg m’était contée

Série d’été (3) : une cigale dans la cité luxembourgeoise

Le vert et la nature ne sont pas les premières choses qu’on associe à la Ville et pourtant, les parcs et les espaces verts font partie du charme si particulier de Luxembourg. Sur ses 5 173 hectares, un quart est occupé par des espaces verts. Les vallées de la Pétrusse et de l’Alzette sont de véritables poumons verts de la capitale. Chaque quartier ou presque a son parc. Sans compter la ceinture forestière en périphérie immédiate composée par le Bambësch, le Gréngewald et le bois de Kockelscheuer, entre autres.

Tous ces espaces verts apportent des respirations à la Ville, réchauffent le béton et le métal, abritent une faune et une flore de plus en plus riches et permettent aux citadins – eux aussi de plus en plus nombreux – de s’évader et de capter la sérénité suffisante pour se ressourcer. Pourquoi venir à Luxembourg cet été? Pour se mettre au vert.

Le parc Tony-Neuman est une bulle de fraîcheur et de calme au sein de la capitale. Photo : fabrizio pizzolante

Des séquoias au Limpertsberg

Niché sur les hauteurs du Limpertsberg, il est sans doute le plus calme et le plus méconnu des parcs de la capitale ainsi que le plus propice à la rêverie et à la méditation. Ce jardin botanique parsemé de statues est né de la passion d’un homme pour la flore. Sur 4,2 hectares, Tony Neuman – ancien président des conseils d’administration de l’ARBED et de la Croix-Rouge luxembourgeoise – rassemble plus de 600 espèces végétales.

Tout commence en 1959 quand il achète un terrain contigu à sa propriété pour y aménager un grand parc. Les delphiniums y côtoient les œillets rouges, les fleurs de la passion, les bougainvillées, des lauriers roses et de nombreuses variétés d’hibiscus. Ainsi que des séquoias.
Esthète, Tony Neuman y compose une exposition permanente de sculptures d’artistes luxembourgeois et étrangers. La flore attire de la faune qui s’installe autour de l’étang et dans les lézardes des murs de pierre.

À la mort de son créateur en janvier 1979, ce petit paradis a été transmis à la Croix-Rouge luxembourgeoise, à une condition : qu’il soit ouvert au public pour une durée de 90 ans. Actuellement, ce bijou est placé sous la surveillance de l’administration communale de Luxembourg et entretenu par le service des parcs.

Contrairement aux apparences, il y a de la verdure au Kirchberg! Photo : archives lq/julien garroy

La nature reprend ses droits au Kirchberg

Trois parcs publics recouvrent le plateau de 30 hectares de végétation et apportent de la vie au milieu des immeubles gris à la modernité froide. Cinq cents espèces, sous-espèces et variétés différentes issues d’Europe et d’ailleurs. Le parc central, aménagé autour du Centre national sportif et culturel et de l’école européenne, comporte de larges étendues de prés, une aire de jeux, une buvette et un étang. Il est divisé en plusieurs espaces végétaux. Le Rosaceum, par exemple, ou un espace aménagé avec 250 arbres menacés par les chantiers, qui ont été sauvegardés.

Le parc Réimerwee est un arboretum d’arbres d’essence européennes situé entre la Coque et les quartiers de Kiem et de Neudorf.

Le parc Klosegrënnchen se caractérise par son aspect très naturel – ni parc à l’anglaise, ni parc à la française. Dans sa partie haute, vers le rond-point Serra, le paysage a été dessiné en forme de dunes qui amènent les eaux de pluie et de ruissellement vers des bassins de rétention entourés de prairies humides. C’est aujourd’hui un véritable refuge pour les plantes menacées. Le promeneur y découvrira notamment des pins, des genévriers, des saules et des rosiers sauvages ainsi que des genêts, entre autres.

Ce petit paradis qu’est le parc Tony-Neuman constitue un vrai poumon dans la capitale. Photo : archives lq/tania/feller

Le parc de Gasperich, le «petit» dernier

Le parc le plus récent de la capitale. Il a été aménagé sur des champs à proximité du nouveau quartier du ban de Gasperich. Inauguré le 7 juin dernier, il est présenté par la Ville de Luxembourg comme le plus vaste de tous ses parcs municipaux avec ses 16,6 hectares de verdure. De quoi dépayser les habitués des autres parcs municipaux de la capitale.

Dans cet écrin de verdure en devenir, le visiteur trouvera le ruisseau Drosbach renaturé, un étang de 7 000 m², une grande aire de jeux, un terrain multisports, un terrain de pétanque et un autre de beach-volley, une aire de fitness, une pelouse récréative, des prairies à fauchage tardif, une forêt alluviale, des zones marécageuses et un parking de 46 places. S’y ajouteront une brasserie l’an prochain et une infrastructure pour le service parcs et le club canin Hondsclub Gasperich dans deux ans.