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[Sélection nationale] Ce serait humain, mais trop bête


Sûrs de finir 3es et de jouer les barrages, Marvin Martins et les Roud Léiwen n’ont plus qu’à finir en beauté.(Photo : luis mangorrinha )

Les Roud Léiwen n’auront aucune pression dimanche au Liechtenstein, théâtre de la dernière journée des éliminatoires de l’Euro-2024. Si ce n’est celle d’offrir à leur campagne qualificative le beau final qu’elle mérite.

Il aurait aimé aborder cette dernière journée des éliminatoires de l’Euro-2024 et ce déplacement au Liechtenstein avec deux points de retard seulement, pas cinq, sur la Slovaquie. Livrer cet ultime combat à distance aux facteurs «psychologique» et «émotionnel» et les laisser faire leur œuvre, juste pour «voir». Luc Holtz n’a pas été exaucé : malgré la superbe partition jouée jeudi contre la Bosnie (4-1), cette 3e place «historique et fantastique» verrouillée et ce record de points dans une campagne qualificative rehaussé (14, désormais), son équipe aborde le final dans la peau d’un éliminé. Un bel éliminé, mais un éliminé tout de même.

Ce n’est pas une raison pour tout gâcher, à commencer par la délicieuse impression laissée jeudi par ses hommes à un stade de Luxembourg radieux, malgré tout, et à une Europe du foot dont le respect à leur égard n’en finit plus de grimper. En parlant d’impression, Luc Holtz le sait : en football, la dernière est toujours la meilleure. Que ce voyage à Vaduz soit son dernier comme sélectionneur du Luxembourg ou qu’il souhaite renouveler son bail qui échoit fin décembre, ce que l’on ignore encore, le technicien a tout intérêt à la soigner. Pour lui, et surtout pour tout le reste.

Luc Holtz veut les trois points

Le reste, c’est donc cette soirée réussie «de A à Z» jeudi, et la plupart de celles qui l’ont précédée en 2023, c’est-à-dire les huit autres matches de cette campagne qualificative, moins les deux contre le Portugal (0-6 et 9-0). Une fois effectuée la soustraction, cela donne deux succès contre une Bosnie qui était «la nation qui avait le plus de joueurs de qualité et d’expérience à (ses) yeux», quatre points contre une Islande qui enchantait encore le continent il n’y a pas si longtemps que ça, et un contenu frisant «la perfection» lors de la venue de la Slovaquie (0-1, le 16 octobre). Puis cette impression que «de rassemblement en rassemblement», le Luxembourg, «très mal payé» face aux Slovaques, «ne cesse de progresser».

Il faudra attendre mars et les barrages pour savoir si cette campagne enchanteresse a posé les jalons de quelque chose d’extraordinaire, une participation à l’Euro-2024, ou juste fait naître l’espoir au Grand-Duché, ce qui est déjà énorme. Mais avant cela, il faut déjà la terminer, et c’est donc au Rheinpark Stadion que cela se passe. Dans le fond, Luc Holtz «pourrait comprendre» que ses gars, à qui il a laissé quartier libre vendredi, n’en soient pas totalement revenus mentalement dimanche soir, mais dans les faits, indépendamment de son avenir personnel, il n’en a pas franchement envie.

S’ils n’ont officiellement «aucune obligation», les Roud Léiwen vont ainsi au Liechtenstein pour «améliorer le capital points» et quand il dit ça, leur sélectionneur veut dire «en prendre trois». Cet objectif tiendra à la fois à sa capacité à constituer un onze «qui ne soit pas dans l’euphorie ou la nonchalance», et à «l’état d’esprit» et au «sérieux» de ses troupes une fois sur le pré : «Je ne m’attends pas à de grandes surprises de la part du Liechtenstein, mais je suis moins focalisé sur lui. La priorité, c’est nous. Ce sera à nous de dicter le tempo du match et le résultat dépendra de notre performance». C’est aussi à ça qu’on reconnaît les grandes équipes. Ou celles qui aspirent à le devenir.

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