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Retour à la (quasi) normale pour le CGDIS


Le nombre d’interventions des équipes du CGDIS a été un record en 2022.

Le CGDIS a présenté hier son bilan de l’année 2022, marquée par la fin de la pandémie de Covid-19 et la reprise des activités habituelles.

Après deux années marquées par la pandémie de Covid-19, au cours desquelles les secouristes ont été constamment sur le front, 2022 a quant à elle signé «un certain retour à la vie normale» pour le Corps grand-ducal d’incendie et de secours, a relevé avec soulagement Paul Schroeder, le directeur général du CGDIS, au cours d’une conférence de presse organisée hier pour présenter le rapport annuel d’activité du CGDIS.

L’occasion donc de reprendre les manifestations, dont le World rescue challenge, les «Jeux olympiques des pompiers», qui a accueilli l’an dernier plus de 300 participants venus du monde entier.

Un retour à la normale… ou presque cependant. Car 2022 a été une année «exceptionnelle» en termes d’interventions : la barre des 70 000 a été franchie par les équipes du CGDIS, qui ont effectué précisément 71 676 missions – un record – essentiellement pour des secours à personne. Ce sont 4 671 interventions de plus que l’année précédente. En sus de leurs activités habituelles, les équipes du CGDIS ont également participé aux efforts internationaux pour venir en aide à la population ukrainienne (voir par ailleurs).

Les pompiers sont aussi intervenus sur 2 846 incendies, dont le dramatique incendie survenu à Kayl dans la nuit du 5 au 6 décembre 2022 et qui a coûté la vie à un enfant. Un incendie qui a «fortement marqué les esprits et les équipes engagées», a souligné Lydie Polfer, présidente du conseil d’administration du CGDIS.

Prêts à faire face à des situations plus extrêmes

L’année précédente, ils avaient dû affronter 2 295 incendies. Le changement climatique se ferait-il ressentir au Luxembourg? «Le nombre de feux de végétation au Luxembourg n’a pas été très important en 2022, contrairement à d’autres pays voisins. Ils n’ont pas la même envergure ici non plus. Mais on peut constater une augmentation de ces feux ainsi que le fait que les sols sont beaucoup plus secs qu’auparavant. Le phénomène commence aussi plus tôt et s’arrête plus tard : dès le mois de mars et jusqu’en octobre. Avant, c’était de mai à septembre», commente Paul Schroeder.

Le CGDIS «se prépare» en tout cas à devoir intervenir plus souvent et à faire face à des situations plus extrêmes directement liées au changement climatique (on se souvient des inondations sans précédent de 2021) : «On a mis en place un groupe de travail, des formations et des procédures pour ce genre d’interventions. On va aussi acquérir du matériel spécifique pour répondre à ces risques particuliers.»

L’infrastructure du CGDIS a en outre été modernisée en 2022 dans de nombreuses communes et centres d’incendie et de secours, tout comme le parc automobile, composé de plusieurs centaines de véhicules, dont 163 camions-citernes et 76 ambulances.

Plus de 132 millions d’euros de dépenses ont été nécessaires pour faire tourner cette grosse machine. Alain Becker, vice-président du conseil d’administration du CGDIS, a fait état d’un budget de plus de 161 millions d’euros pour l’année à venir.

À noter que le CGDIS propose des cours de premiers secours ainsi qu’un cours portant sur la «sécurité et prévention des accidents au quotidien» pour le grand public. Près de 8 000 personnes ont participé à l’un de ces cours en 2022, un intérêt en hausse qui a poussé le CGDIS à en étoffer le nombre proposé dans tout le pays.

Le rapport annuel complet du CGDIS est à retrouver sur 112.public.lu, rubrique «publications».

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