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Réduction du temps de travail : le DP riposte au LSAP


Les dirigeants et militants du DP ont lancé leur année électorale, mercredi soir, à Hollerich. (Photo : didier sylvestre)

Un contingent d’heures de travail annuel, à organiser en toute flexibilité, au lieu d’une réduction généralisée du temps de travail. Voici ce que propose le parti du Premier ministre en lieu et place de l’initiative de son partenaire de coalition socialiste. Lors du pot de nouvel an des Libéraux, un slogan pour les élections a aussi été mis en perspective : «Proche de toi».

Ils espèrent qu’une «vague bleue» déferle sur le Luxembourg lors des élections communales et législatives de cette année. Les militants du DP étaient réunis, mercredi soir à Hollerich, pour lancer le traditionnel bal des pots et réceptions de nouvel an des partis politiques. Avec quels messages à la clé ?

«Au lieu de se battre…»

«On pourrait penser que chez certains, la campagne électorale a débuté directement avec le changement d’année. Ils oublient qu’il reste encore beaucoup de temps. Nous n’allons pas en faire de même. On va garder la tête froide et continuer à travailler. Au lieu de se battre, nous allons rester proche des gens et livrer des réponses à leurs soucis. C’est tout ce qui compte», souligne d’emblée le président Lex Delles.

La bonne résolution sera oubliée rapidement, car quelques instants plus tard, le chef de file du DP ne va pas manquer de tacler les partenaires de coalition. Le temps de travail, mais aussi le logement, serviront de base d’attaque.

La querelle continue

Le Premier ministre libéral avait fait savoir, notamment dans nos colonnes, qu’une réduction du temps de travail, telle que proposé par le LSAP, n’était pas concevable. Cette fin de non-recevoir a provoqué l’ire du camp socialiste. Nouvel épisode de cette querelle, hier soir.

«Une réduction généralisée du temps de travail n’est pas le bon chemin à suivre», tranche Lex Delles. Le DP plaide bien plus pour l’introduction d’un contingent d’heures de travail à annuel, à organiser selon les besoins et la volonté du salarié.

«Nous constatons que les modes de travail rigides ne correspondent plus à la réalité de la vie. Les gens veulent disposer d’une plus grande flexibilité pour organiser leur temps de travail. Nous voulons continuer à les aider pour allier au mieux famille et emploi», clame encore le président du parti libéral. Une promotion plus appuyée du télétravail ainsi que le développement d’espaces de travail partagés sont deux autres pistes avancées mercredi soir.

Vers un rachat de logements achevés ?

Le risque de voir un millier de logements construits en moins cette année n’est également pas concevable aux yeux du DP. Lex Delles ne mentionne pas les projets de réforme du ministre du Logement, Henri Kox (déi gréng), fustigés par le secteur immobilier, mais souligne que «chaque logement non construit aujourd’hui va manquer demain pour loger un jeune adolescent».

Les Libéraux plaident pour un rachat de logements déjà achevés par l’État, une hausse de l’activité des promoteurs publics et un investissement plus important de l’argent du Fonds des pensions «dans la pierre».

Responsabilité et proximité

«En ces temps de crise, le pays a besoin d’un parti sur lequel on peut compter. Cette responsabilité, nous l’assumons en tant que DP», enchaîne Carole Hartmann, la secrétaire générale du parti. À la responsabilité se joint la proximité, l’autre mot clé tombé à plusieurs reprises mercredi soir. Il semble d’ailleurs que le DP ait déjà choisi son slogan électoral : «No bei dir», ou «Proche de toi» en français.

«Nous sommes proches des gens. Je suis convaincu que l’on dispose des bonnes réponses à leurs soucis», poursuit Carole Hartmann, se disant également convaincue que le DP va signer un formidable score lors des élections. «Et grâce à une vague bleue, nous allons encore pouvoir prendre plus de responsabilités pour ce pays.»

Backes, pour concurrencer Lenert ?

Dernier enseignement de ce pot de nouvel an : la ministre des Finances, Yuriko Backes, semble s’imposer comme «femme forte» au côté du Premier ministre, Xavier Bettel. Il a choisi de la «mettre en avant» en tout début de son discours face aux militants libéraux. «Elle a accepté d’accomplir une tâche difficile. Mais dès le départ, j’étais convaincue qu’elle était la bonne personne», dira-t-il encore.

Tout semble en place pour le match contre Paulette Lenert, qui est pressentie comme tête de liste du LSAP pour les élections législatives.

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