Alors que les négociations sont au point mort entre la direction de Luxair et les syndicats concernant l’avenir des salariés du Cargocenter, une marche puis un piquet de protestation au sein de l’aérogare auront lieu ce vendredi.
Quasiment un an jour pour jour après l’énorme manifestation des salariés de Luxair exigeant le dégel des salaires mais aussi la fin du chômage partiel, le personnel du CargoCenter est à nouveau prêt à battre le pavé.
Dans la tourmente depuis plusieurs mois, la branche Cargo de la compagnie luxembourgeoise doit être cédée d’ici le 31 octobre à Cargolux. Si la nouvelle avait été accueille avec un certain soulagement, de nombreuses craintes et interrogations tourmentent encore les salariés. «Ils ont toujours reconnu notre travail, en nous accordant des primes parfois, alors qu’ils n’étaient pas obligés», rappelait en août l’un d’entre eux, sans cacher pour autant son inquiétude quant aux conditions dans lesquelles le départ de Luxair allait s’organiser.
Un mois après, la situation semble toujours aussi floue et laisse les 1200 salariés de LuxairCargo dans le doute. «Il y a une très grande insécurité chez les employés», avait confirmé Nora Back, présidente du syndicat OGBL, la semaine dernière. «Nous sommes confrontés à de grandes incertitudes, les salariés sont vraiment inquiets.» Car si les emplois devraient être maintenus par Cargolux, la question des acquis extra-légaux reste en suspens. «Que se passe-t-il aussi en cas de sureffectif ?», questionne Paul de Araujo, secrétaire syndical du LCGB Aviation.
«On espère toujours trouver une solution»
Face à une direction muette, les syndicats ont donc brandi la menace d’une nouvelle manifestation ce vendredi 29 septembre. Une action désormais confirmée par les intéressés. «Les trois syndicats se sont mis d’accord pour un piquet de protestation au sein de l’aérogare. Les négociations avec Luxair sont au point mort», regrette Paul de Araujo.
Si toutes les modalités de cette nouvelle manifestation ne sont pas encore décidées, une marche partant de l’hôtel Ibis jusqu’à l’aérogare a déjà été actée. Mais les syndicats laisse la porte ouverte à la direction. «Nous avons encore une réunion de prévue avant vendredi. On espère que les deux directions prendront des engagements d’ici là face aux incertitude tout à fait justifiées des salariés.»
Les responsables syndicaux sont unanimes, ils ne lâcheront rien tant que des garanties claires n’auront pas été obtenues. «En tant que syndicats, nous utiliserons tous les moyens à notre disposition tant que nous n’aurons pas un accord signé.» D’autres actions pourraient donc voir le jour dans les semaines à venir. «Mais on espère toujours trouver une solution».