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Polémique autour de la Saint-Nicolas


photo LQ

La sortie de Marc Spautz (CSV) sur les traditions bafouées fait toujours des vagues. Le DP réclame des excuses publiques.

Certes, le pays, et donc aussi son camp politique, a actuellement d’autres chats à fouetter. La dernière ligne droite de cette année 2016 s’annonce en effet particulièrement chargée avec les votes successifs de la réforme fiscale et du budget pour 2017. Cela n’empêche cependant pas que la sortie du président du CSV, Marc Spautz, sur une interdiction de célébrer la Saint-Nicolas dans «certaines» écoles continue à faire d’importantes vagues.

Jeudi, le ministre de l’Éducation nationale, interpellé par le député Claude Lamberty (DP), a indiqué que son ministère n’avait enregistré qu’une seule demande de la commune de Schifflange concernant la Saint-Nicolas. Schifflange est précisément la commune dans laquelle réside Marc Spautz. Si jamais, comme l’affirmait hier RTL, cette prise de contact avec l’inspecteur compétent se trouve à la base de la sortie du député chrétien-social, les choses ne risquent pas de s’arranger pour Marc Spautz.

«Une tradition qui ne sera pas abandonnée»

Comme le détaille le ministre Claude Meisch, la demande concernant la Saint-Nicolas date en effet de 2015. «Il ressort des correspondances dont dispose le ministère que la réponse de l’inspecteur a été sans équivoque. La commune a été informée qu’un changement de la pratique de fêter la Saint-Nicolas « n’aura certainement pas lieu ». Au contraire, la commune a été incitée à continuer à fêter la Saint-Nicolas qui fait partie de « nos traditions que nous ne devons pas abandonner ».»

On ne peut donc en rien affirmer que le ministre de l’Éducation nationale est intervenu au nom de la séparation de l’Église et de l’État afin que la Saint-Nicolas ou d’autres fêtes chrétiennes ne soient plus célébrées à travers le pays. Dans la foulée de la publication de la prise de position de Marc Spautz sur Facebook, Claude Meisch avait d’ailleurs précisé au «père Fouettard» Marc Spautz que rien n’avait été interdit à personne. «Aucune restriction visant à bannir les chants de Noël ainsi que saint Nicolas de nos écoles n’a été communiquée par le ministère», conclut le ministre de l’Éducation nationale.

Jugeant la sortie de Marc Spautz aberrante, le DP réclame désormais des «excuses publiques» de la part du président du CSV. «La société luxembourgeoise et les partis politiques doivent dire à l’unisson « non » à l’évolution du débat politique marquée par des thèses populistes et non fondées et qui divise la vie en commun», souligne encore le DP.

David Marques

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