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Obésité : les élèves de secondaire de plus en plus touchés


12% des élèves examinés par la division de la médecine scolaire étaient considérés comme obèses en secondaire pour l'année 2020/2021 (Photo : Pexels)

Le député Dan Biancalana a questionné la ministre de la Santé sur la lutte contre l’obésité au Luxembourg. Dans sa réponse publiée ce lundi 3 juillet, Paulette Lenert divulgue de nombreuses données sur ce thème et rappelle les mesures mises en place dans notre pays.

Via ces chiffres, une tendance inquiétante se démarque : le nombre d’élèves en situation d’obésité ne cesse de croitre dans l’enseignement secondaire depuis 2015. Selon la division de la médecine scolaire et de la santé des enfants et des adolescents de la Direction de la santé, 4% des élèves luxembourgeois en secondaire étaient concernés durant l’année scolaire 2015/2016. Un chiffre qui grimpe à 7,48% en 2019/2020. Pour l’année scolaire 2020/2021 et d’après les courbes de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), 12% des 11 701 élèves examinés par la division de la médecine scolaire étaient considérés comme obèses.

Dans l’enseignement fondamental, durant la même période, pour 32 576 enfants âgés de 4 à 12 ans vus en médecine scolaire, 4.77% étaient en situation d’obésité (comparé à 4.62% des 27.855 enfants examinés en 2018/2019). Sur la période 2015 à 2020, les chiffres ne marquent pas de grands écarts, ces derniers vont de 3,82% à 4,9% d’enfants concernés.

Du côté des adultes, selon l’enquête sur la santé des résidents (European Health Interview Survey – EHIS) conduite au Luxembourg en 2019, la proportion d’adultes obèses a augmenté entre 2014 et 2019, passant de 15,6% d’adultes obèses à 16,5%. En 2019, la proportion d’hommes obèses (18,4%) est plus élevée que celle de femmes obèses (14,6%).

L’obésité, définition
L’OMS définit l’obésité comme « une maladie chronique multifactorielle et complexe qui peut avoir plusieurs causes comme la génétique, l’atteinte de certaines maladies physiques et mentales, la prise de médicaments, l’environnement et les déterminants sociaux, mais elle est surtout la conséquence d’un déséquilibre énergétique provoqué par de mauvaises habitudes alimentaires, le manque d’activité physique et la sédentarité. L’obésité est toujours une combinaison entre différents facteurs qui se rajoutent au cours des années de vie. »

Actuellement au Grand-Duché, le programme « Gesond iessen, Méi beweegen » fait la promotion de l’alimentation équilibrée et de l’activité régulière et adaptée. Un second programme de prévention de l’obésité par l’activité physique est en cours d’élaboration, avec en son sein, deux projets phares : la prescription de l’activité physique et la création de maisons de santé.

Un réseau pour aider les jeunes

Quant au traitement de l’obésité, celui-ci demande l’intervention de plusieurs disciplines : nutrition, activité physique et aide psycho-sociale. Cette prise en charge est rendue possible grâce à la collaboration entre le CHL, le Rehazenter et le Service national de Psychiatrie Juvénile des Hôpitaux Robert Schuman. Au Luxembourg, c’est le Réseau de compétences de l’enfant et de l’adolescent en surcharge/obésité au Grand-Duché du Luxembourg (MOTOR) qui se charge d’aider les plus jeunes d’entre nous.

Avant d’intégrer ce réseau, les enfants de 6 à 18 ans sont d’abord envoyés chez un/une diététicien/nne qui décidera si oui ou non, ils doivent être traités. Suivant les cas, ils sont ensuite orientés vers un parcours dans lequel sont compilés diététique, psychothérapeutique, cours collectifs d’activité physique, traitements et thérapies. Dans les situations les plus compliquées, les enfants peuvent se soumettre à une chirurgie bariatrique, accompagnée des mêmes thérapies et traitements.

Un commentaire

  1. L’obésité provient, sauf cas pathologiques d’une prise excessive de sucre. Or les enfants adorent le sucre. Jadis, on ne le trouvait que dans les gâteaux et autres sucreries (d’où mleur nom).
    Actuellement, il y en a dans toutes les boissons industrielles et dans toute la « junk food ».
    Dans la mesure où demander à des enfants ou des ados d’être raisonnable, c’est méconnaître la nature humaine, la seule solution est d’interdire la vente de produits sucrés autres que ceux dont c’est la nature (gâteaux, bonbons..).
    Les lobbys des industriels vont hurler à la mort.
    Il faut les laisser hurler dans le vide…

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